Personnes âgées - Le gouvernement sélectionne douze projets de plateformes de répit
A l'issue d'un appel à candidatures commun lancé en mars 2009, le ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville et la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) ont sélectionné douze projets expérimentaux de "plateformes de répit et d'accompagnement pour les aidants familiaux de personnes atteintes de maladies Alzheimer et apparentées". Ce chiffre est supérieur à celui initialement envisagé (entre 5 et 10 projets), mais le comité de pilotage a finalement reçu une centaine de dossiers. Les projets retenus ont été dévoilés le 7 mai, à l'occasion des assises régionales Alzheimer de Bourgogne. Ils se situent dans douze départements : Bouches-du-Rhône, Côte-d'Or, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Nord, Orne, Pyrénées-Orientales, Saône-et-Loire, Savoie, Paris, Deux-Sèvres et Essonne. Les projets sélectionnés bénéficieront chacun, durant l'année de l'expérimentation, d'une aide financière de la CNSA d'un montant maximal de 100.000 euros.
La mise en oeuvre de cette expérimentation s'inscrit dans le cadre de la première des 44 mesures du plan Alzheimer 2008-2012 : "Développement et diversification des structures de répit". L'objectif est "d'offrir sur chaque territoire une palette diversifiée de structures de répit correspondant aux besoins des patients et aux attentes des aidants, en garantissant l'accessibilité à ces structures". Outre les plateformes, ce volet du plan comprend également la création de 11.000 places supplémentaires d'accueil de jour ou équivalent et de 5.600 places d'hébergement temporaire (chiffres à rapprocher des 7.000 et 3.600 places existant aujourd'hui en ce domaine). Structures innovantes, les plateformes de répit doivent assurer plusieurs missions : offrir aux aidants du temps libéré (une aide extérieure se substituant à celle apportée par l'aidant) ou accompagné (sans séparation temporaire, mais avec un soutien extérieur), informer, soutenir et accompagner les aidants, favoriser le maintien de la vie sociale et relationnelle de la personne malade et de ses aidants et, enfin, contribuer à améliorer les capacités fonctionnelles, cognitives et sensorielles des personnes malades.
Evalués tout au long de la phase d'expérimentation, les douze projets sélectionnés devraient donner lieu à la publication d'un rapport en avril 2010. Celui-ci servira de base à la réflexion et aux décisions des pouvoirs publics sur la généralisation à l'ensemble du territoire d'un dispositif de répit et d'accompagnement pour les aidants naturels.
Jean-Noël Escudié / PCA