Le gouvernement promet de simplifier l’accès des industriels à la 5G
La mission d’experts a remis jeudi 3 mars 2022 ses propositions aux ministres de l'Industrie et du Numérique, Agnès Pannier-Runacher et Cédric O, pour accélérer le déploiement de la 5G "industrielle". Car si officiellement "la France n’est pas en retard", le rapport estime que l’État n’a pas su créer un cadre propice pour développer des expérimentations dans les transports, l’usine 4.0, la santé connectée ou la smart city. Seulement 12 industriels tricolores ont en effet déposé des dossiers au guichet 5G de l’Arcep, soit 14 fois moins qu’en Allemagne. En cause "la complexité" et "le coût" des redevances pour accéder à la bande des 26 Ghz à titre expérimental. Les industriels déplorent par ailleurs un manque de "compétences" et de "visibilité" sur les écosystèmes 5G industrielle.
Le gouvernement a promis d’assouplir les conditions d’accès à la bande des 26 Ghz et de demander aux opérateurs mobiles des efforts pour les fréquences 3,5 Ghz. Parmi les propositions de la mission figure la création de Campus Fablab 5G industrielle, destinés à aider au partage de cas d’usages et à fédérer l’écosystème 5G au niveau d’un bassin industriel, des lieux fédérateurs que la Banque des Territoires souhaite soutenir. Pour rassurer les industriels et leurs partenaires, la mission recommande enfin de mieux diffuser l’information disponible sur l’impact environnemental et sanitaire de la 5G et en particulier le rapport de l’Anses. Un rapport actualisé en février 2022 qui a conclu "qu’en l’état des connaissances, [il était] peu probable que le déploiement de la 5G entraîne de nouveaux risques pour la santé, comparé aux générations de téléphonie précédentes".