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Attractivité des territoires - Le Futuroscope, locomotive du département de la Vienne

A partir du 6 février 2010, le Futuroscope va ouvrir les portes de sa nouvelle attraction : Arthur, l'aventure 4D, "Bienvenue chez les Minimoys". L'attraction, dont l'avant-première a eu lieu pendant les vacances de Noël, a été proposée et développée par les équipes de Luc Besson. Elle doit permettre de relancer la fréquentation du parc. Depuis sa création, le parc a accueilli plus de 38 millions de visiteurs, et "malgré la crise économique, le parc a connu une assez jolie année 2009 avec une augmentation du chiffre d'affaires de 11% et 1,7 million de visiteurs, soit 85.000 visiteurs de plus que la saison dernière ; quand ça va mal, on a besoin de se faire du bien !", a détaillé Dominique Hummel, président du directoire du Futuroscope. Mais en termes de visiteurs, le parc a toutefois atteint un palier "difficile à dépasser", d'après Claude Bertaud, président du conseil général de la Vienne, qui considère que "cette animation a tous les atouts pour donner une nouvelle impulsion". Il faut dire que le Futuroscope, qui a été ouvert en 1987, est une véritable locomotive pour le département. S'il a connu quelques difficultés, le conseil général, qui a repris sa gestion en 2002, confiée en 2000 à une entreprise privée, le groupe Amaury, a su lui redonner son dynamisme. "Grâce au parc, nous sommes passés d'un département rural et agricole à un département qui a une attractivité très forte et très diversifiée", explique Claude Bertaud. Le parc attire les habitants des régions françaises de l'Ouest mais aussi d'Espagne et d'Angleterre et il dope les activités économiques du département. Une vingtaine de projets liés au Futuroscope sont ainsi développés dans le domaine touristique, dans les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration. Et côté budget, le conseil général s'y retrouve. Le département finance le parc à hauteur de 10,5 millions d'euros dont 7 millions en investissement et 3,5 millions pour la communication. Mais "au fur et à mesure la communication est prise en charge par le Futuroscope", poursuit le président du conseil général. Et un bail de location est versé par le parc au conseil général. "Quand on investit un euro, c'est au final 10 euros qui sont investis dans l'économie départementale", explique encore Claude Bertaud. Un investissement donc très rentable. La nouvelle attraction, qui a quant à elle coûté 6 millions d'euros au département, doit permettre de renouveler l'attractivité du parc, comme le souhaitent les dirigeants du Futuroscope, qui comptent renouveler l'ensemble des attractions du parc sur les cinq ans à venir pour atteindre un objectif de revisite de 60%. Une stratégie qui paye, selon le président du conseil général. "Notre département est en deuxième position en termes d'attractivité en Poitou-Charentes, après la Charente-Maritime !"

Emilie Zapalski


Le Futuroscope en quelques dates

Le Futuroscope a ouvert ses portes en 1987. Le projet est financé par le conseil général de la Vienne qui y consacre 242,7 millions d'euros entre 1983 et 1997. Fin 1990, la SEML (société d'économie mixte locale) du parc devient l'un des premiers employeurs privés de la Vienne et l'une des premières entreprises du département par son chiffre d'affaires. L'exploitation est ensuite confiée au groupe Amaury en 2000. Le département reste toutefois propriétaire des terrains et des biens immobiliser et perçoit à ce titre un loyer fixé à 5,5 millions d'euros. Après une période difficile, où la fréquentation du parc tombe de 2,3 millions de visiteurs en 1999 à 1,6 millions en 2002, un plan de redressement est signé entre le groupe Amaury et le département de la Vienne. Le loyer est réduit à 2,75 millions d'euros et une SEML est créée, qui a pour actionnaires principaux le département de la Vienne et la région Poitou-Charentes. En 2009, le parc a attiré 1,7 million de visiteurs.