Energie - Le débat public sur les quatre premiers parcs éoliens en mer est ouvert
Le débat public sur la construction des quatre premiers parcs éoliens français en mer s'est ouvert ce 20 mars pour quatre mois. Une dizaine de réunions publiques sont programmées à compter de ce mercredi pour chacun des parcs. La cohabitation avec la pêche et les autres activités maritimes, ou avec le tourisme, l'impact sur l'économie et la visibilité des éoliennes devraient être parmi les principales questions abordées lors de ces débats publics, selon la Commission nationale du débat public (CNDP).
Ces quatre projets, devant compter au total quelque 330 génératrices d'une puissance nominale de 2.000 MW, sont prévus au large de Saint-Brieuc, Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Fécamp (Seine-Maritime). Ils doivent comporter chacun entre 75 et 100 éoliennes, érigées à au moins 10 km des côtes, pour un démarrage progressif envisagé à partir de 2018. A titre d'exemple, le parc de Courseulles (75 éoliennes) devrait produire l'électricité nécessaire à 630.000 personnes, selon EDF.
Le gouvernement Fillon avait confié au printemps 2012, à l'issue d'un appel d'offres, la réalisation du parc de Saint-Brieuc au français Areva et à l'espagnol Iberdrola, et celle des trois autres aux groupes français EDF et Alstom. Le coût des quatre parcs est évalué à 7,8 milliards d'euros, selon la CNDP. EDF promet la création de 1.000 emplois directs chez Alstom et 4.000 chez ses sous-traitants pour la seule fabrication des éoliennes des trois parcs qui leur sont confiés.
Le 18 mars, le gouvernement a lancé officiellement un second appel d'offres, pour deux autres parcs, l'un au large du Tréport, en Seine-Maritime, l'autre au large de l'île de Noirmoutier, en Vendée, pour une capacité totale de 1.000 mégawatts (MW). Leur mise en service est envisagée entre 2021 et 2023. Les industriels ont jusqu'au 29 novembre pour déposer leurs dossiers.