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Transports - L'autopartage tient ses premières rencontres nationales

C'est une première : des rencontres nationales de l'autopartage se tiennent les 12 et 13 mai, à Strasbourg. Un événement qui sera amené à se reproduire chaque année ou tous les deux ans, dans une ville à chaque fois différente. Des visites de terrain sont organisées le 12, des débats sont programmés le 13. Ce sera l'occasion de souligner que ce dispositif, qui permet à des utilisateurs de bénéficier d'un véhicule pour une courte durée et en libre-service, connaît une belle embellie dans les grandes villes. "Mais moins dans les petites villes, pour des raisons de densité et de taille critique que le service doit atteindre pour être viable", explique Jean-Baptiste Schmider, gérant de France-Autopartage, un réseau coopératif d'entreprises d'autopartage. Organisateur de cet événement, il reconnaît que le marché reste encore difficile. "Nombre d'entreprises présentes dans le secteur recherchent toujours un modèle économique. Celle que je gère à Strasbourg a trouvé son équilibre, avec 1.000 abonnés pour un parc de 50 véhicules. Mais pour d'autres, c'est difficile."
C'est dire si elles ont besoin de l'appui des acteurs publics, en premier lieu celui des collectivités locales. "Sans elles, notre action n'est pas possible. Certes, on est des entreprises mais si on se contente de laisser faire le marché, les opérateurs s'implanteront comme on le constate à Paris ou dans de très grandes villes. Mais ils ne bousculeront pas aux portes des villes moyennes et petites", ajoute Jean-Baptiste Schmider. Ainsi, il revient aux élus de soutenir au démarrage l'implantation de ces opérateurs, en communiquant sur leur activité et en leur attribuant des emplacements sur la voirie pour donner de la visibilité à leurs services. Enfin, attention à ne pas isoler le service et faire de l'autopartage la cinquième roue du carrosse. "Dans un territoire, il faut qu'une offre de transports alternatifs au tout voiture soit déjà bien ancrée avant d'y développer l'autopartage. Celui-ci s'intègre à une politique globale de mobilité. En quelque sorte, il est la cerise sur le gâteau !", conclut-il.