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Transports - L'association TDIE interpelle et sensibilise les candidats aux régionales à l'importance des enjeux de transport

Moins de deux mois avant les régionales, l'association TDIE (Transport, développement, intermodalité, environnement) interpelle les candidats sur leurs intentions en matière de transport.

TDIE, le "think tank" rassemblant élus, professionnels et experts des transports, vient de faire parvenir à 120 candidats aux élections régionales un questionnaire en quatre parties sur leurs intentions en matière de transport pour le prochain mandat (2016-2022). "Nous sommes encore en phase de pré-campagne, en amont c'est donc le bon moment pour sonder leurs visions et projets sur le sujet", indique Pierre Van Cornewal, délégué général de l'association. "Les lois Mapam, Macron, NOTRe et celle de transition énergétique ont accru les périmètres et responsabilités des régions en matière de politique des transports. C'est en prenant acte de l'ampleur des changements générés par ce nouveau cadre législatif que nous avons décidé, avec notre conseil scientifique, d'interroger les candidats. D'en savoir un peu plus, quitte à parfois les pousser dans leurs retranchements", complète Philippe Duron, député du Calvados et co-président de TDIE.

Parmi la vingtaine de questions, plusieurs portent sur les investissements et le financement des transports express régionaux (TER). Les transports sont en effet le premier poste de dépense des régions. Difficile de faire l'impasse sur un tel enjeu. "Le débat s'est pour l'instant polarisé sur les nouveaux périmètres des régions, leur fusion. Mais les transports vont forcément s'imposer comme un sujet fort de débat. Ne serait-ce que parce que sur le ferroviaire, le mécontentement des électeurs se fait partout entendre", a ajouté Philippe Duron. Dès lors, comment les candidats envisagent de faire évoluer la part du transport dans le budget régional ? Côté recettes, l'idée d'une tarification de l'usage de la route leur paraît-elle intéressante ? Sont-ils prêts à accompagner l'État et les opérateurs publics dans le financement de l'entretien des infrastructures existantes ? Envisagent-ils de s'emparer de l'outil de financement des services TER que représente la liberté tarifaire, permise par la loi de réforme ferroviaire du 4 août 2014 ? Et en pleine négociation à Bruxelles du 4e paquet ferroviaire, comment envisagent-ils la perspective de l'ouverture à la concurrence ?

Plusieurs questions portent sur la compétence de chef de file des régions en matière d'intermodalité. Elles doivent en effet préparer un schéma régional de l'intermodalité (loi Mapam), créer des plans de mobilité ruraux (loi de transition énergétique) et ont la responsabilité d'élargir le schéma régional des gares routières (loi Macron). De même pour l'organisation du transport scolaire (dès septembre 2017) : comment les candidats conçoivent-ils ce nouveau rôle ? Logistique et fret, investissements à réaliser dans les ports, développement de la billettique et intégration tarifaire composent aussi la trame de ce questionnaire, accompagné lors de son envoi par une note documentaire détaillant en une trentaine de pages le nouveau cadre de la compétence transport des régions. "Outre les aménagements routiers et ferroviaires, certains enjeux comme le maillage aéroportuaire régional seront sûrement clivants, cela dépendra des régions", a ajouté Philippe Duron. Et Louis Nègre, sénateur des Alpes-Maritimes et co-président de l'association, d'insister et de conclure pour sa part sur "ce défi de l'amélioration des transports au quotidien, un enjeu sur lequel il y a encore tant à faire !".