Spectacle vivant - L'art du cirque dans les départements
L'association "Culture et Départements" livre son enquête, "Arts du cirque et départements", réalisée de juillet à décembre 2009, en collaboration avec une autre association, "Territoires de cirque". 22 conseils généraux et leurs agences associées ont participé à cette étude visant à évaluer la place du cirque dans les politiques départementales. 75 compagnies de cirque sont implantées dans ces départements soit un peu plus de 18% des 415 compagnies recensées en 2008. Parmi ces compagnies, 9 sont conventionnées avec l'Etat et 24 disposent d'un chapiteau. Un seul département déclare mener une politique spécifique en faveur des arts du cirque : l'Ardèche. Deux départements sont dotés d'un pôle cirque : l'Ardèche, encore, avec La Cascade à Bourg-Saint-Andéol et les Côtes-d'Armor avec Le Carré magique à Lannion. 6 départements - Côtes-d'Armor, Doubs, Lozère, Haute-Savoie, Territoire de Belfort, Essonne - "s'inscrivent dans une dynamique d'aide au développement de la discipline", fait ressortir l'enquête. Au niveau financier, le montant du budget de fonctionnement alloué spécifiquement aux arts du cirque par les 16 départements qui ont fait connaître leurs données financières s'élève à 1.095.190 euros par an. Le montant moyen de l'enveloppe départementale est de 68.449 euros "dans un contexte qui est cependant marqué par de grandes disparités" note l'étude. "Ainsi, ce budget est supérieur à 200.000 euros dans deux départements (les deux qui disposent d'un pôle cirque) et inférieur à 25.000 euros dans six départements." L'enquête révèle que l'accompagnement financier des compagnies "est sous-tendu par des logiques de choix plus que de saupoudrage". Le montant moyen des aides est en effet de 8.870 euros pour les 30 compagnies soutenues ; 11.500 euros pour 2 résidences accompagnés ; 18.543 euros pour les festivals de cirque (16 festivals sont aidés) ; 52.166 euros pour les "lieux cirque" (6 structures sont concernées). Au-delà de ces données chiffrées, l'étude pose également les problématiques et difficultés liées à la mise en oeuvre d'une politique départementale en faveur des arts du cirque. Pour n'en citer que quelques-unes : insuffisance des équipements du territoire, déficit de reconnaissance des compagnies, problèmes de financement, manque d'un référentiel pédagogique sur l'enseignement initial ou encore fragilité de la place des arts du cirque dans les projets artistiques et culturels des lieux... Autant de thèmes qui devraient servir de base à un travail de réflexion, préconisent les deux associations.
Catherine Ficat