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Télécommunications - L'accès à la sous-boucle locale peut accélérer la montée en débit des territoires

L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) vient de lancer, jusqu'au 23 novembre prochain, une consultation publique sur la mise en œuvre de l'accès à la sous-boucle locale et son articulation avec le développement du très haut débit. Objectif : permettre au plus vite une montée en débit des foyers éligibles à des offres ADSL comprises entre 512 Kbit/s et 2 Mbit/s et donc favoriser l'arrivée de services en ligne (par exemple, le triple play). L'avis des acteurs du secteur, utilisateurs finals ou opérateurs, est sollicité, notamment celui des collectivités engagées dans des projets d'aménagement numérique de leur territoire. Plusieurs solutions techniques sont actuellement susceptibles de répondre aux attentes en matière de montée en débit (solutions hertziennes, filaires terrestres, etc.). Une solution intermédiaire peut consister à réutiliser le réseau cuivre de téléphone existant au moyen de solutions d'accès à la sous-boucle. Elle vise à rapprocher le point d'injection des signaux DSL des habitations et des entreprises et à desservir par un nouveau lien en fibre optique ce point pour la collecte du trafic. L'architecture du réseau de boucle locale cuivre conduit logiquement à effectuer ce rapprochement à la hauteur des sous-répartiteurs, ces derniers constituant un nœud intermédiaire entre le répartiteur et les abonnés. "Si l'essentiel des collectivités considère le développement des réseaux FTTH comme la solution la plus pérenne, pour répondre aux attentes en matière de montée en débit, elles souhaitent à court terme pouvoir disposer de solutions intermédiaires, reposant en pratique sur l'accès à la sous-boucle locale cuivre, et pouvant être rapidement mises en oeuvre dans les zones où le déploiement des réseaux FTTH n'interviendra pas dans des délais comparables", a justifié l'Arcep. Il reste à attendre les avis des opérateurs alternatifs et de France Télécom sur la question. L'Autorité s'engage, dans un souci de transparence, à publier l'intégralité des commentaires qui lui auront été transmis, à l'exclusion des parties couvertes par le secret des affaires. En parallèle à cette consultation, et "au vu des impacts concurrentiels potentiels que la mise en oeuvre de l'accès à la sous-boucle pourrait induire", l'Arcep soumet également son document à l'avis de l'Autorité de la concurrence.

 

Luc Derriano / EVS