Mal-logement - La trêve hivernale prend fin le 31 mars : la Fnars demande au gouvernement de "réagir"
Alors que la fin de la trêve hivernale approche, la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars) demande au gouvernement de "réagir". "Comme chaque année", alerte la fédération associative dans un communiqué du 17 mars, "la fermeture des places ouvertes au cours de l'hiver (…), décidée par l'Etat, remettra à la rue plusieurs milliers d'hommes, de femmes et d'enfants à partir du 31 mars, date à laquelle s'achèvent les plans hiver et reprennent les expulsions locatives".
Or, selon la Fnars, cette "remise à la rue des sans-abri" intervient dans un contexte déjà très inquiétant : "actuellement le 115 ne peut répondre à 57 % des demandes d'hébergement qui lui sont adressées par les personnes sans abri". "La situation est particulièrement critique dans certaines villes", ajoute la fédération. Ainsi à Lyon, 300 personnes pourraient être remises à la rue, s'ajoutant aux 1.300 personnes ayant "sollicité le 115 ces deux dernières semaines sans avoir obtenu de réponses". A Lille, "300 personnes sont menacées de remise à la rue, alors que la métropole lilloise compte environ chaque jour 500 demandes d'hébergement non satisfaites". A Toulouse, Bordeaux et Grenoble, les chiffres cités sont également alarmants. A Paris, "l'Etat n'a toujours pas communiqué aux associations un état global des fermetures de places alors que près de 200 demandes au 115 restent non pourvues chaque jour, et que de nombreuses personnes n'appellent plus le numéro d'urgence faute de solutions".
Pour mettre fin à "ces situations dramatiques" et pour que "la fin de la gestion au thermomètre" – " érigée par le gouvernement en 2012 comme un objectif prioritaire" du plan de lutte contre la pauvreté – devienne effective, la Fnars réitère sa "demande au gouvernement de mobiliser les préfets pour trouver des solutions d'orientation et d'accompagnement" de toutes les personnes dépourvues de logement.