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La nouvelle carte des sites de Paris 2024 arrêtée

Le Comité d'organisation des Jeux olympiques a revu la carte des sites de compétition afin de réaliser des économies. La Seine-Saint-Denis et Toulouse sont les principaux perdants de cette révision.

Tout au long de l'année 2020, la crise sanitaire a rattrapé le Comité d'organisation des Jeux olympiques (Cojo) de Paris 2024. Jeudi 17 décembre, à l'issue d'un conseil d'administration, une nouvelle carte des sites a été dévoilée, ainsi qu'un budget resserré.

Depuis six mois,  le Cojo travaillait à un objectif : réaliser des économies alors que la crise du Covid-19 tend la situation économique du pays et retarde l'engagement de partenaires privés censés contribuer à un budget de quelque 3,9 milliards d'euros. Pour parvenir à des économies, le Cojo a trouvé un moyen : concentrer les épreuves sur moins de sites, si possible déjà existants. Sur un budget réduit finalement de 300 millions d'euros, 100 millions d'économies proviennent de la refonte de la géographie des Jeux. Une économie très relative si l'on songe qu'entre octobre 2016, année de référence pour les estimations des dépenses de travaux, et mars 2020, les effets de l’actualisation relative à l’ensemble des chantiers olympiques sont évalués à 115 millions d'euros, selon le ministère du Budget.

De l'existant plutôt que du temporaire

À ce jeu, il fallait un perdant. Et c'est la Seine-Saint-Denis, département censé incarner le futur héritage de l'évènement, qui fait les frais des décisions du Cojo. Après le badminton, perdu en 2018 au profit de l'aréna de la porte de La Chapelle, ce sont les épreuves de natation et de volley-ball, initialement prévues sur des sites temporaires, qui auront finalement lieu à La Défense Arena (Hauts-de-Seine) et au Parc des expositions de la porte de Versailles, des installations déjà existantes. La Seine-Saint-Denis récupère néanmoins des épreuves d'escalade et de rugby à sept, respectivement au Bourget et au Stade de France, là encore dans des équipements existants. Finalement, la Seine-Saint-Denis sera hôtesse de cinq sports sur trente-deux : athlétisme, épreuves aquatiques (natation artistique, plongeon, water-polo), escalade, rugby à sept et tir.

Autre perdante des chaises musicales : la ville de Toulouse, qui n'accueillera pas de matchs du tournoi olympique de football, dont l'organisation sera concentrée sur sept sites. Enfin, Lille est aussi concernée par ces changements : la métropole nordiste perd le football mais accueillera l'épreuve de handball.

Externalisation privée et financement public

Parmi les autres sources d'économies, le Cojo avait innové début décembre en annonçant le recours à l'externalisation pour la livraison de certaines épreuves. Cette externalisation vers le secteur privé devrait dans un premier temps concerner trois sites pilotes : le golf (Saint-Quentin-en-Yvelines), le hockey sur gazon (Colombes) ainsi que les épreuves de natation se déroulant à La Défense Arena, avant de se généraliser aux autres sites via des appels d'offres qui s'étaleront de mars 2021 à début 2022.

Soulignons enfin que 2021 sera une année cruciale pour le projet olympique avec le lancement de nombreux chantiers… et ne devrait pas être de tout repos. Depuis quelques semaines, de plus en plus de riverains des futurs sites olympiques de Seine-Saint-Denis manifestent leur opposition à des projets d'aménagement dont ils dénoncent l'impact environnemental et les coûts pour les finances publiques. Le financement public des sites olympiques est fixé à 1,378 milliard d'euros (valeur 2016), dont 262 millions sur l'année 2021.