Paris 2024 : les ouvrages olympiques vont privilégier le transport sur la Seine
Le chantier du village olympique, en Seine-Saint-Denis, s'appuiera sur une logistique fluviale. Pour la Solideo, c'est une façon de limiter son impact environnemental.
La construction du village olympique des Jeux de Paris 2024 aura recours à la logistique fluviale. C'est le sens d'une convention de partenariat signée le 21 janvier entre l’État, la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques), Haropa-Ports de Paris et Voies navigables de France (VNF).
À travers cette convention, l’État et les trois établissements publics "affirment avec force la priorité donnée au transport fluvial pour l’approvisionnement en matériaux de construction et l’évacuation des déblais des chantiers du village olympique et paralympique", selon un communiqué de la Solideo.
La construction du village des athlètes, situé en bordure de Seine sur les communes de Saint-Denis, l’Île-Saint-Denis et Saint-Ouen-sur-Seine, entraînera, en plus des approvisionnements du chantier lancé en 4 novembre dernier, la production de plus de 500.000 tonnes de déblais qui devront être évacués en l’espace de 48 mois.
"4.600 allers-retours Paris-Tokyo"
"Sachant qu’une unité fluviale de 4.400 tonnes équivaut à 220 camions, précise encore la Solideo, l’utilisation du fluvial, qui émet plus de cinq fois moins de CO2 que le routier pour une tonne transportée, permettra d’éviter plus de 50.000 camions sur les routes d’Île-de-France." Autre chiffre cité par les promoteurs de l'opération : un tapis-roulant installé pour acheminer les gravats des parcelles de travaux jusqu’à la Seine évitera l’équivalent de 4.600 allers-retours Paris-Tokyo d’émissions carbone.
Pour Nicolas Ferrand, directeur général exécutif de la Solideo, "le recours au transport fluvial dans le cadre des chantiers olympiques s’inscrit dans la démarche poursuivie depuis la candidature de Paris 2024 de renouer avec la Seine. C’est, pour la Seine-Saint-Denis, l’occasion de retrouver ce magnifique paysage, et d’en révéler toute l’attractivité. Grâce à l’expertise de VNF et Haropa-Ports de Paris, nous garantissons à travers le transport fluvial une maîtrise du bilan carbone du village des athlètes, mais aussi des délais de construction". Ouvrage emblématique de Paris 2024, le village olympique doit être livré au 1er mars 2024.
Sélection des promoteurs
Plus globalement, à l'occasion d'une conférence de presse tenue le 23 janvier, Nicolas Ferrand a tiré le bilan de l'année 2019 et annoncé les actions prioritaires pour 2020.
Pour l'année écoulée, le directeur général exécutif de la Solideo a rappelé le lancement d'une démarche de participation citoyenne. Un avis de citoyens sur les projets architecturaux du village olympique a ainsi été remis à la commission de sélection qui s’est réunie le 22 novembre.
Par ailleurs, la Solideo a fait mener une enquête de terrain auprès de la population. Il en est ressorti que 76% des personnes avaient entendu parler du projet de village olympique et 72% y étaient favorables. En outre, 91% des personnes interrogées considéraient que le projet aurait un impact positif pour les quartiers.
Enfin, outre les démolitions sur le site du futur village olympique, 2020 sera marquée, en mai, par la sélection des promoteurs du village des médias situé sur les communes de Dugny, Le Bourget et La Courneuve et, au second trimestre, par celle des promoteurs du centre aquatique olympique (Saint-Denis) et de l'Arena 2 (Paris, porte de la Chapelle).