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Social - La montée en charge du RSA serait bien "conforme aux prévisions"

Où en est le démarrage du revenu de solidarité active (RSA) ? Question de point de vue, apparemment... Réagissant à un article paru ce lundi à la Une du quotidien La Tribune faisant état de "débuts laborieux pour le RSA" et titrant même "Le RSA démarre mal", le haut-commissariat aux Solidarités actives réaffirme dans un communiqué que la montée en charge de la nouvelle prestation est bien "conforme aux prévisions".
Alors que La Tribune met en avant le chiffre de 195.000 versements début août, "soit seulement 10% de la population visée", les services de Martin Hirsch indiquent qu'en réalité, à cette même période, "parmi les 620.000 dossiers déposés avant le 15 juillet, 286.000 prestations avaient été effectivement versées à des personnes en activité".
A fin août, 815.000 dossiers avaient été déposés par des personnes en activité souhaitant toucher le RSA, alors que les pouvoirs publics tablent à terme sur 1,9 millions de ménages bénéficiaires (à ajouter aux 1,1 million d'anciens titulaires du RMI et de l'allocation parent isolé touchant désormais le RSA).
"Pour une prestation nouvelle, un rapport de un sur deux entre le nombre de dossiers déposés et le nombre de bénéficiaires estimés au bout de trois mois d’entrée en vigueur est un bon chiffre", estime-t-on du côté de Martin Hirsch, en rappelant que "début juin, au moment de l’entrée en vigueur du RSA, [on escomptait] atteindre la moitié de la cible au bout de six mois, soit en décembre 2009 et 90% de la cible au bout d’un an, ce qui correspondait à une montée en charge plus rapide que d’autres prestations".
Le président de la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf), Jean-Louis Deroussen (CFTC), cité comme source par La Tribune, a indiqué à l'AFP que le chiffre de 195.000 versements correspondait aux versements début juillet, confirmant que "près de 300.000 versements ont été faits début août". "On ne peut pas dire que c'est un dispositif qui démarre mal, il démarre progressivement", a-t-il ajouté, souhaitant que la communication se poursuive auprès des bénéficiaires potentiels afin "qu'ils se manifestent au plus vite, pour qu'on puisse ainsi leur servir leur droits". Selon Jean-Louis Deroussen, certains bénéficiaires potentiels sont encore méfiants et se demandent "pourquoi nous donne-t-on de l'argent alors qu'on travaille déjà ?".
Par ailleurs, plusieurs facteurs expliquent évidemment l'écart entre le nombre de dossiers déposés et le nombre de versements effectifs. Le haut-commissariat évoque "des dossiers refusés", d'autres "nécessitant des éléments complémentaires" et des dossiers "qui n'ont pas encore été traités".

C.M. et AFP