Déplacements - La ministre des Transports veut mettre les nouveaux services de mobilité au coeur de ses priorités
La ministre des Transports, Elisabeth Borne, veut articuler ses priorités autour des "besoins de mobilité de la vie quotidienne" a-t-elle indiqué vendredi 16 juin en marge du salon Viva Technology à Paris. Interrogée par des journalistes, elle a précisé que l'innovation "sera forcément au coeur des politiques de (son) ministère. "On a besoin, plus que jamais, de toutes ces innovations pour améliorer rapidement les services de mobilité, apporter des solutions dans tous les territoires", a-t-elle ajouté.
Pour l'ex-patronne de la RATP, "il faut aussi qu'on apprenne à raisonner pas uniquement en termes d'infrastructures, mais aussi (de) services, et c'est comme ça qu'on sera capables d'améliorer le quotidien, les services de mobilité de la vie quotidienne des gens, non pas dans 15 ans comme on le fait avec une nouvelle infrastructure, mais maintenant"."Les gens aujourd'hui ne veulent pas qu'on leur dise ‘dans 15 ans ça ira mieux’, il faut qu'on soit capables d'être agiles et innovants et mieux, d'apporter des améliorations maintenant", a-t-elle insisté, estimant que "la contrainte financière est peut-être aussi l'occasion de penser autrement la mobilité".
Elisabeth Borne a jugé "important de ne pas tabler uniquement sur des nouvelles infrastructures, d'abord parce qu'il y a des besoins très importants sur les réseaux existants". Selon la nouvelle ministre des Transports, "la priorité c'est d'abord de maintenir en état nos réseaux, de s'assurer que leurs performances restent satisfaisantes". Elle a également évoqué l'"enjeu majeur" de la régulation, "dans tous les modes", ainsi que "l'efficacité de la chaîne logistique".
Sa feuille de route devrait être détaillée durant l'été. "Tous les ministres sont en train de préparer la (leur), on va rendre notre copie et puis tout ça va être discuté avec le Premier ministre, et lui-même fait sa déclaration de politique générale début juillet, donc c'est dans la foulée que chaque ministre pourra présenter sa propre feuille de route", a-t-elle expliqué.