La Fnadir veut peser davantage dans la gouvernance de l’apprentissage

La Fédération nationale des directeurs de CFA, la Fnadir, profite de l’occasion du discours de politique générale de Michel Barnier pour faire passer un certain nombre de messages afin de favoriser "un développement durable de l’apprentissage".

Le projet de loi de finance 2025 qui se profile doit être l’occasion de soutenir "un apprentissage inclusif, équitable et de qualité au service de l’emploi et du développement économique", estime la Fnadir par la voix de son président, Jean-Philippe Audrain. Dans un communiqué publié dans la foulée du discours de politique générale du Premier ministre, Michel Barnier, la fédération rappelle ses priorités. En premier lieu, la Fnadir appelle à un "modèle de financement stable et adapté à la réalité des formations". Délégué national de la Fnadir, Alban Margueritat prône "un financement socle garanti par l’État et complété par des solutions de financement simplifiées incluant des critères de qualité", en tenant compte des métiers en tension et des types de formations envisagées. La Fnadir propose à ce titre une simplification des niveaux de prise en charge comme du nombre de certifications. Elle réclame en parallèle "une gouvernance de l’apprentissage élargie à l’ensemble des acteurs de l’écosystème". Une gouvernance, "qui laisse aujourd’hui les CFA de côté", regrette le délégué national. Sur ce point, la fédération attend "la reprise d’une concertation car rien ne vaut l’expérience de terrain des acteurs de l’apprentissage pour aider l’État dans ses arbitrages".

Un "effet d’aubaine" minoritaire, plaide la Fnadir

Elle préconise ensuite le maintien du dispositif "prépa-apprentissage", ou encore le conditionnement des aides employeurs "à un engagement de qualité". Une réponse à l’accusation "d’effet d’aubaine" souvent mise en avant et hier encore par le Premier ministre. S’il ne conteste pas l’existence du phénomène, Alban Margueritat estime cependant qu’il reste "très minoritaire" et que le meilleur moyen de le combattre consiste à mettre en place un mode de régulation par la qualité. "La cantonner à certains niveaux d’études infra-bac serait plutôt dommageable ; il vaut mieux cibler des profils d’entreprises plutôt que les apprentis eux-mêmes !"

Enfin, si l’apprentissage "n’a pas toujours été considéré à parité d’estime avec d’autres voies de formation", Alban Margueritat estime que la croissance du nombre d’apprentis en études supérieures "a permis de redorer le blason de l’apprentissage".