La Flamme olympique passera par 400 villes
Le parcours de la Flamme olympique traversera 400 villes et près de soixante départements et territoires. On relève quelques absents de marque sur la carte dévoilée ce 23 juin.
54 départements métropolitains et 5 territoires d'outre-mer, 65 villes-étapes et 400 villes traversées, le parcours de la Flamme olympique a été dévoilé vendredi 23 juin, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, par Tony Estanguet, président du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (Cojo).
Dans le détail, la Flamme arrivera à Marseille, en provenance de Grèce, le 8 mai 2024 et atteindra Paris le 26 juillet pour la cérémonie d'ouverture des Jeux. Entre temps, elle aura voyagé de Brest vers les Antilles, la Guyane et la Polynésie à bord d'un voilier barré par Armel Le Cléac'h. Elle fera, entre autres, escale, au Futuroscope, au Mont Saint-Michel ainsi qu'à Chamonix, ville-hôtesse des Jeux d'hiver en 1924.
Au total, 11.000 porteurs de la Flamme se relaieront durant 68 jours et sur les quelque 12.000 kilomètres du parcours. Ils seront prochainement sélectionnés "au regard de leur engagement et de leurs actions pour faire vivre Paris 2024", selon le Cojo, et d'après des modalités multiples : nomination par un pair, appels à candidatures, sélection par tirage au sort ou par un jury, ou encore désignation directe. Des personnalités, notamment du monde sportif, côtoieront ainsi des citoyens lambda.
Coûts et sécurité
La carte du relais de la Flamme olympique laisse entrevoir quelques grands absents, à commencer par Grenoble et Albertville, respectivement villes-hôtesses des Jeux d'hiver en 1968 et 1992, Lyon, deuxième métropole française, ainsi que plusieurs départements du Massif central, des Alpes ou du Grand-Est. En cause : les 180.000 euros demandés aux départements ou territoires concernés, un coût que de nombreux élus ont refusé de payer.
Le relais de la Flamme olympique aura également à relever le défi de la sécurité. Face aux potentielles menaces terroristes ou mouvements revendicatifs, le ministère de l'Intérieur a publié en avril dernier une instruction (voir notre article ci-dessous). Celle-ci précise que le relais consistera en deux convois parallèles, l'un principal, l'autre secondaire. Le convoi principal traversera chaque jour plusieurs villes sous la forme d'une course par relais, et la dernière ville accueillera la cérémonie d'allumage du chaudron. La sécurisation de l'itinéraire sera alors placée sous la responsabilité des services de sécurité locaux, éventuellement renforcés par des moyens nationaux et des polices municipales.
Lors des déplacements publics de la Flamme, le principe sera la privatisation des voies de circulation au moins trente minutes avant l'arrivée du convoi et jusqu'au passage du dernier véhicule. Les transferts de la Flamme se feront selon le principe de la priorité de passage, encadrés par des véhicules de sécurité.
Se réjouissant du fait que "plus de la moitié des départements s’est mobilisée", François Sauvadet, le président de Départements de France, a souligné dans un communiqué que "pour chaque département-étape, cette flamme olympique représente, concrètement, une source majeure d’attractivité, qui fera rayonner la diversité de leurs territoires". L'élu y voit aussi "un moyen de redire haut et fort que le sport est au cœur des politiques publiques départementales", tout comme Patrick Weiten, président de la Moselle et référent "Sports et JOP 2024" de l'association, évoque "le rôle majeur des départements dans le développement du sport partout et pour tous". Et Départements de France de rappeler qu'au-delà du parcours de la flamme, 97 départements sont labellisés "Terre de Jeux 2024" donnant lieu à "de nombreux projets en lien avec les partenaires locaux comme les comités départementaux, les clubs et associations sportives, les collèges...".