Paris 2024 : une instruction pour encourager les animations territoriales
Une instruction détaille les attendus du plan d'action en faveur de l'animation territoriale des Jeux de Paris 2024. L'objectif est notamment de faire participer les territoires qui ne sont pas directement impliqués par l'évènement. Les collectivités pourront être porteuses de projets.
Alors qu'un plan d'action en faveur de l'animation territoriale en vue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, élaboré par chaque préfet de région avec les acteurs du territoire, et en particulier les conférences régionales du sport (CRDS), est attendu pour le 15 mai, une instruction parue au Bulletin officiel de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports du 20 avril détaille les attendus de ce plan.
Selon l'instruction, "ce plan se veut un document stratégique permettant de mieux appréhender les axes et les thématiques d'animations retenus, ainsi que le calendrier prévisible des actions". Pour 2023, l'objectif est avant tout de "favoriser sur l'ensemble des territoires l'émergence et l'accompagnement d'évènements festifs et populaires permettant de réunir nos concitoyens". En 2024, le programme évoluera "pour prendre en compte l'organisation par les collectivités locales, dans le cadre des JOP, du relais de la flamme et des zones de célébration Clubs 2024".
Animer les évènements culturels
L'instruction invite à soutenir prioritairement certains types d'actions, par exemple celles permettant d'être initié aux pratiques sportives dans toute leur diversité (parasport, pratique mixte, etc.), celles permettant de découvrir de nouvelles pratiques à travers l'organisation de démonstrations sportives, ou encore celles mettant en valeur le patrimoine sportif local.
Dans le même ordre d'idées, les citoyens pourront être associés à la conception des projets, et l'ensemble des acteurs sportifs, y compris ceux ne relevant pas de disciplines olympiques ou paralympiques, devront être mobilisés. Par ailleurs, les évènements non sportifs d'ampleur régionale (festivals, foires, salons, etc.) pourront être l'occasion de mettre en place des animations spécifiques liées aux Jeux. Enfin, le patrimoine local et les lieux culturels seront valorisés dans le cadre des manifestations organisées.
Amarrer les territoires hors Jeux
En ce qui concerne les publics cibles, si l'objectif est bien de réunir l'ensemble de la population, les actions devront tout particulièrement veiller à la participation des femmes, des jeunes (dans le cadre scolaire, périscolaire ou extrascolaire), des étudiants, des personnes en situation de handicap, des seniors et des publics en situation de précarité. En outre, "la mixité des publics et des pratiques doit être une constituante forte de la conception des actions d'animation".
Côté territoires, sans exclure les projets d'animations accompagnant l'événement, l'objectif sera d'amarrer aux festivités olympiques les territoires qui ne sont concernés ni par des sites accueillant des épreuves olympiques ou paralympiques, ni par l'accueil de délégations sportives dans les centres de préparation aux Jeux, ni par le parcours de la flamme olympique.
Les collectivités en première ligne
Les projets d'animation pourront notamment être portés par une collectivité territoriale ou un groupement de collectivités, par une structure du mouvement sportif (club, comité ou ligue, Cdos ou Cros), et les partenariats seront encouragés. Dans ce cas, associations scolaires ou culturelles, acteurs institutionnels, personnalités du monde du sport, entreprises ou médias pourront être impliqués, de même que les directions régionales des affaires culturelles (Drac).
Cette logique partenariale implique également de valoriser "l'écosystème existant" dans les plans d'animation. Les territoires labellisés "Terre de jeux" constituent ainsi "des relais importants à mobiliser" selon l'instruction, tout comme les centres de préparation aux Jeux et les Clubs 2024, qui proposeront, à l'initiative des collectivités, des zones de célébration ouvertes à tous.
Les conférences régionales du sport (CRDS) constitueront l'instance de concertation privilégiée pour partager les axes du plan d'animation et coordonner sa déclinaison sur le territoire. L'instruction ajoute cependant qu'"il peut être opportun de s'appuyer sur une structure plus opérationnelle" de type commission JOP ou groupe de travail ad hoc. En tout état de cause, les CRDS auront un rôle majeur de mobilisation des acteurs, de communication et de mise en place des cofinancements au travers de la conférence des financeurs. Un budget de 4 millions d'euros est par ailleurs destiné à soutenir les actions les plus significatives et structurantes du plan d'animation.