Insertion - La fédération des Urof dénonce une "marchandisation" du contrat d'autonomie
La Fédération nationale des unions régionales des organismes de formation (Urof) est montée au créneau, mardi 29 avril, pour soutenir les missions locales au moment du lancement du contrat d'autonomie. Elle dénonce, dans un communiqué, une "marchandisation" du contrat d'autonomie en faveur des jeunes chômeurs "à travers un appel d'offres". Pour ce nouveau contrat prévu dans le plan "espoir banlieues" et destiné à accompagner 45.000 jeunes de moins de 26 ans, le gouvernement a en effet lancé le mois dernier un appel d'offres dans 35 départements-tests. Cet appel d'offres qui s'est terminé le 28 avril devrait permettre de confier le nouveau dispositif à des cabinets de "coaching" (voir encadré). La fédération regrette ainsi que le plan "ne se soit pas appuyé sur les partenaires locaux qui oeuvrent tout au long de l'année dans les quartiers prioritaires". Les missions locales, les collectivités ou les associations de l'économie sociale "peuvent à juste titre se sentir méprisées tant la procédure 'à la hussarde' et sans concertation a pu choquer", déclare-t-elle. Les missions locales se sont émues de ce désaveu la semaine dernière alors que le contrat relève, selon elles, de leur champ de compétences. La fédération, qui regroupe treize unions régionales, plaide pour un "nouvel environnement juridique pour toutes les politiques de formation ou d'accompagnement vers l'emploi qui relèvent de la cohésion sociale".
M.T.
250 millions d'euros sur trois ans
La secrétaire d'Etat à la Ville, Fadela Amara, a indiqué lundi 28 avril à Corbeil-Essonnes, lors du lancement du contrat d'autonomie que celui-ci serait doté d'une enveloppe de 250 millions d'euros sur trois ans. Les contrats d'autonomie s'appuieront sur des "organismes publics ou privés". "Le privé entre en jeu avec une obligation de résultat, sur le modèle britannique qui donne d'excellents résultats", a-t-elle également précisé sur RMC. Le contrat repose sur un système de "coaching" pour apprendre aux jeunes à se présenter à des entretiens d'embauche, à rédiger leur CV, etc. Une fois recrutés en CDI, CDD ou dans une formation qualifiante, ils seront suivis pendant une période de six mois.