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Sport - La Cerfres a examiné le règlement des murs d'escalade

La première session de l'année 2012 de la Commission d'examen des règlements fédéraux relatifs aux équipements sportifs (Cerfres) s'est tenue le 27 mars. L'ordre du jour appelait l'examen du projet de règlement des structures artificielles d'escalade (SAE) de la Fédération française de la montagne et de l'escalade (FFME, 1.050 clubs et 80.000 licenciés). L'essentiel des débats a porté sur les hauteurs minimales des murs. La FFME entendait établir un minimum de 9 mètres pour les compétitions de niveau départemental, 11 mètres pour le niveau régional, 13 mètres pour le niveau national et 16 mètres pour le niveau international. Du côté des élus, on faisait d'abord remarquer que pour le niveau régional, des installations spécialisées seraient nécessaires car la hauteur requise ne correspond pas à celle des salles multisports, et l'Association des élus en charge du sport (Andes) a fait part de son souhait de "privilégier la polyfonctionnalité des salles multisports [sic] et de préserver les équipements existants dans leur classement actuel".
Les dirigeants de la FFME ont précisé que leur souhait était bien de maintenir les équipements existants dans leur fonction actuelle et que leurs exigences ne s'appliquaient qu'aux nouveaux projets. La Cerfres a finalement rendu un "avis favorable pour les équipements neufs en appelant l'attention de la fédération sur la nécessité de prévoir une dérogation pour les équipements existants, d'une hauteur supérieure ou égale à 7 mètres, pour qu'ils puissent être utilisés pour des activités de sport loisir ou des compétitions d'animation, à condition que la sécurité desdits équipements soit bien assurée." Un avis qui peut surprendre à double titre. D'une part parce que les fédérations ne sont censées émettre des règlements que pour le classement d'installations en vue de l'accueil de compétitions. Or, par définition, la notion de sport loisir est hors du champ compétitif. D'autre part, parce que le concept de "compétition d'animation" semble avoir été adopté pour l'occasion et pourrait in fine s'appliquer à des compétitions organisées... en dehors du calendrier fédéral. Cet avis de la Cerfres semble donc ménager les uns et les autres au détriment de son objet premier : rendre "un avis sur les projets de règlement relatifs aux équipements sportifs requis pour accueillir [des] compétitions", selon les termes de l'article R.142-1 du Code du sport. La FFME a par ailleurs précisé qu'elle disposait d'une enveloppe annuelle d'environ 250.000 euros pour soutenir une vingtaine nouveaux projets d'équipements d'escalade.

Quid du matériel des installations ?

Une autre question a émergé lors de cette réunion : celle de la compétence de la Cerfres en ce qui concerne le matériel sportif. Le cas concret concernait le javelot pour les compétitions de jeunes, soulevé par le règlement des installations et matériels de la Fédération française d'athlétisme présenté l'an dernier. Le problème avait déjà été évoqué par feu le Cnaps (Conseil national des activités physiques et sportives) en 2006. Il avait été décidé à l'époque que les matériels consubstantiels aux installations (chaises d'arbitre, montants des buts, etc.) relevaient de la responsabilité du maître d'ouvrage (la collectivité) et pouvaient être visés par la procédure d'examen des règlements fédéraux, par opposition au matériel individuel (chaussures, vêtements, etc.). Le javelot a en l'occurrence été rangé dans cette dernière catégorie et le règlement y afférent se trouve donc exclu de l'examen.
La prochaine réunion de la Cerfres est prévue le 19 juin. Parmi les sujets attendus : le nouveau règlement de la Fédération française de hockey sur glace.

 

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