Jours de carence : un syndicat de policiers municipaux dépose un préavis de grève illimitée

La volonté gouvernementale de porter d’un à trois le nombre de jours de carence et de réduire l’indemnisation des arrêts de travail dans la fonction publique afin de lutter contre l’absentéisme continue de susciter de vives réactions du côté des organisations syndicales (voir notre article du 28 octobre).

Le syndicat national de la sécurité publique (SNSP, non représentatif), "spécialisé dans la défense des policiers municipaux", vient ainsi de déposer un préavis de grève nationale illimitée, à partir du 15 novembre, dans un courrier au ministre Guillaume Kasbarian daté du 29 octobre. Le président du syndicat, Stéphane Poupeau, argue que les policiers municipaux, "parents pauvres de la sécurité publique de notre pays, mal considérés et surtout très mal rémunérés", doivent, "dans ce pays qui sombre dans le chaos de jour en jour", être "en totale possession de leurs moyens pour intervenir, afin de garantir leur sécurité et celle des citoyens". Et de prévenir le ministre : "Si cette mesure est adoptée, vous démotiverez une fois de plus les 27.000 policiers municipaux français, qui ont déjà le moral en berne depuis plusieurs années en l’absence d’un volet social satisfaisant."

Le syndicaliste déplore également au passage la mise en cause du "professionnalisme et [de] la loyauté de nombreux médecins" opérée par le ministre en sous-entendant "que des agents obtiennent des arrêts maladie de complaisance". Non sans avoir préalablement indiqué que "même si nous ne pouvons nier que certains agents 'profitent' du système, ce n’est bien évidemment pas le cas pour la grande majorité d’entre eux".