Le Beauvau des polices municipales relancé en décembre prochain

Évoquée dans un portrait du ministre délégué chargé de la sécurité du quotidien, Nicolas Daragon, dressé ce 16 octobre par le quotidien L’Opinion, la relance du Beauvau des polices municipales est confirmée. "Il devrait reprendre mi/fin décembre, pour conclusion en mars prochain", nous indique l’entourage du ministre. L’annonce ne surprendra guère, puisque tout juste nommé, Nicolas Daragon avait d’emblée laissé entendre qu’il était favorable à l’adoption d’une loi-cadre pour les polices municipales (voir notre article du 26 septembre), dont le Beauvau devrait contribuer à baliser le chemin – comme l’avait d’ailleurs laissé entendre à l’époque Dominique Faure. Le maire de Valence est loin d’être seul. Nombreux sont ceux qui plaident pour renforcer les prérogatives de ces "PM", y compris en envisageant d’attribuer plusieurs compétences d’officier de police judiciaire à certains de leurs agents (voir notre article du 2 octobre). Une perspective qui ne fait toutefois pas l’unanimité. Le syndicat de défense des policiers municipaux – organisation "non représentative", et à ce titre absente du Beauvau –, appelle ainsi, dans un communiqué, à "rejeter sans autre formalisme toute tentative de négociation autour de l’augmentation des compétences, tant que le sujet social ne sera pas mis sur la table". Une position surprenante, puisque le sujet social est bien au menu du Beauvau. La question des retraites a ainsi été évoquée lors de la 3^e rencontre qui s’est tenue à la Grande-Motte le 27 mai dernier. Dans un communiqué du 28 mai, la fédération Interco CFDT avait même souligné que ses réflexions et propositions dans ce domaine avaient alors "semble-t-il reçu un écho favorable de la part de la ministre [Dominique Faure] et des maires présents". Interrogé par Localtis, Ludovic Durand, secrétaire général de FO Police municipale, qui doit rencontrer le ministre début novembre, indique pour sa part "voir d’un bon œil le retour de ce Beauvau, car beaucoup de bonnes choses étaient en cours", évoquant "l’évolution des retraites, le passage en catégorie supérieur et, dans ces conditions, une évolution du statut opérationnel".