Jeux d'hiver 2030 : le CIO attend des garanties de l'État et des régions alpines
Le chemin vers l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2030 est encore semé de petites embûches pour les Alpes. À l'issue d'une réunion tenue le 12 juin, la commission exécutive du Comité international olympique (CIO) a proposé aux membres de la prochaine session du CIO – son assemblée générale – d'élire les Alpes françaises comme hôtesses de l'édition 2030. Cette recommandation est une étape supplémentaire après l'invitation des Alpes françaises à participer à un "dialogue ciblé" avec le CIO lancée fin novembre 2023 (lire notre article du 30 novembre).
Cependant, avant la session du CIO, qui se tiendra à Paris du 22 au 24 juillet, les Comités olympique et paralympique français (CNOSF et CPSF), officiellement chargés de porter le projet Alpes françaises 2030, devront remettre certains éléments, notamment la garantie de livraison des Jeux par le gouvernement français ainsi que la confirmation d'une contribution de partenariat au budget d'organisation des Jeux de la part des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur et de l'État français.
Autre point d'attention à surveiller : le budget d'organisation, qui devrait être financé principalement sur fonds privés. Alors qu'il était annoncé à 1,6 milliard d'euros en novembre 2023 dans l'étude de faisabilité du CIO, il est désormais estimé à 1,97 milliard d'euros par le CNOSF. De leur côté, les sites (salles de hockey sur glace, villages olympiques et modernisation des sites existants) seront financés sur fonds publics pour un budget actuellement compris, selon les dernières estimations du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, entre un et deux milliards d'euros.
La France a accueilli pour la dernière fois les Jeux d'hiver en 1992, à Albertville. La candidature d'Annecy pour l'organisation de l'édition 2018 n'avait pas été retenue.