Jeunes au service (civique) des conseils citoyens : le CGET publie un guide
"Depuis 2014, le nombre total de jeunes volontaires en mission de service civique mobilisés dans le cadre des conseils citoyens est relativement faible, ce qui laisse des marges de progression importantes compte tenu des besoins réels des conseils citoyens." Pour inciter les collectivités – communes et intercommunalités - et les associations à se saisir davantage de cette possibilité, le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET) a publié en février 2018 un guide pratique intitulé "Des services civiques pour les conseils citoyens !"
Le CGET y rappelle le cadre des conseils citoyens comme celui du service civique, et énonce plusieurs points de vigilance. L'accueil d'un binôme de jeunes volontaires est à privilégier, les jeunes accueillis doivent être formés aux démarches participatives et, si la mission le nécessite, à la conduite de projets. Autre élément de cadrage : "le volontaire intervient en appui à un tiers 'référent' pour accompagner les projets d’intérêt général menés par les conseillers citoyens".
Ainsi, "au regard de l’importance du tutorat", le CGET recommande que la mission de service civique soit portée par la collectivité ou l'association, même si cette mission peut être "co-construite" avec le conseil citoyen.
Participer à la visibilité, sans se substituer au chargé de communication
A titre indicatif, trois "fiches missions" figurent ensuite dans le guide. Des missions qui s'inscrivent dans la catégorie "Mémoire et citoyenneté" du service civique. Première possibilité : les jeunes volontaires se voient proposer de "sensibiliser les habitants et les acteurs
locaux au rôle et aux missions des
conseils citoyens". La fiche donne des exemples d'activités à confier aux jeunes pour renforcer la "visibilité" du conseil citoyen et valoriser son travail, les volontaires devant se situer "en appui" et non "se substituer au chargé de communication".
Le deuxième type de mission consiste à "accompagner le conseil citoyen dans le déploiement de projets d’intérêt général et dans le soutien aux initiatives locales". Le volontaire peut dans ce cadre contribuer à "recueillir les besoins locaux", "aider au repérage de leviers d’action collective pour répondre à ces besoins" et participer à la mise en œuvre des actions. Point de vigilance : "le jeune volontaire en service civique n’a pas vocation à accomplir des tâches administratives nécessitant des compétences spécifiques (recherche de financements, montage de dossiers de subvention, etc.)".
Contribuer à mobiliser davantage les jeunes
Enfin, les volontaires peuvent être positionnés dans la mobilisation des jeunes des quartiers prioritaires. Le CGET rappelle que les 16-25 ans sont sous-représentés au sein des conseils citoyens et que la participation de ceux qui s'investissent "n'est pas forcément pérenne". Il s'agit donc d'aller vers ces jeunes, d'identifier ceux d'entre eux qui portent des initiatives particulières dans le quartier et de faire le lien avec les acteurs de la jeunesse du territoire ou encore les instances représentatives type conseils des jeunes.
Le guide liste enfin cinq exemples de fiches-mission existantes, dans des contextes territoriaux différents – Chelles (Seine-et-Marne), Gradignan (Gironde), Strasbourg (Bas-Rhin), Sochaux (Doubs) et Saint-Paul (la Réunion), avec les coordonnées de la personne référente dans la structure d'accueil.