Intercommunalités de France et France urbaine appellent à "sanctuariser le fonds vert"

En se référant à la nouvelle étude d'I4CE et de La Banque postale sur les besoins d'investissement climat des collectivités territoriales (lire notre article), Intercommunalités de France et France urbaine ont appelé le futur gouvernement ce 18 septembre à une "clarification des priorités" et à une "sanctuarisation du fonds vert". "La transition écologique et les collectivités locales ne peuvent être les variables d'ajustement des impérities de l'État", estiment les deux associations d'élus, après les déclarations récentes de Bruno Le Maire, ministre démissionnaire de l'Économie (lire notre article) et du Premier ministre, Michel Barnier, qui a assuré lors de sa prise de fonctions vouloir mettre sur le même plan dettes financière et écologique. 

France urbaine et Intercommunalités de France se disent "pleinement convaincues de l’impérieuse nécessité de continuer à agir pour la transition écologique" et alertent sur "les risques que de nouvelles coupes budgétaires et rabots sur le fonds constitueraient pour la transition écologique dans les territoires". "Réhabilitation des friches, politiques de mobilités propres, élaboration et mise en œuvre des plans climat-air-énergie territoriaux (PCAET), soutiens à la rénovation dont MaPrimeRénov', de nombreuses politiques locales en faveur de l’environnement seraient fortement impactées par de nouvelles coupes", estiment les associations.

Elles plaident de nouveau pour un "renforcement des CRTE (contrats pour la réussite de la transition écologique)", pour en faire "les véritables vecteurs de la planification écologique, réunissant l’ensemble des financements", et pour une loi de financement pluriannuelle, donnant "une meilleure visibilité budgétaire" pour "permettre aux collectivités de prévoir au mieux leurs investissements climat".