Culture - Incitations fiscales et aides régionales ont limité l'impact de la crise sur les tournages en Ile-de-France
L'Observatoire de la production audiovisuelle et cinématographique en Ile-de-France publie les résultats d'une étude sur l'impact de la crise économique sur cette activité en 2009 et 2010. Le secteur de la production audiovisuelle et cinématographique n'a pas été épargné par la crise : après cinq années de croissance continue, l'emploi permanent a en effet reculé de 2,5% et l'emploi intermittent de 4%. Cette baisse apparaît toutefois limitée au regard du véritable plongeon des investissements dans la production cinématographique nationale (-25% en 2009). La crise n'explique toutefois qu'une partie de cette chute, le solde tenant à l'absence de grosses productions au cours de l'année 2009. Face à ce marché déprimé, l'Observatoire explique la bonne tenue de l'emploi par plusieurs éléments. Ainsi, les sociétés de production et de prestation ont choisi de maintenir globalement leurs capacités, pressentant une reprise rapide. Un choix judicieux, puisque la dynamique de création d'emplois est effectivement repartie en 2010 avec la reprise des investissements dans la production nationale et la forte croissance de la production internationale réalisée en Ile-de-France (notamment dans le domaine de l'animation et de la création numérique). La seconde raison réside dans la poursuite de la croissance de l'activité de la production internationale en Ile-de-France, grâce aux premiers effets bénéfiques du crédit d'impôt international. Enfin, l'Observatoire ne manque pas de rappeler que "le maintien à un niveau constant du soutien à la production de la région Ile-de-France a joué un rôle stabilisateur qui a limité les effets de la crise".