Culture - Il n'existe pas de "France du vide" des festivals de musique classique, selon la Sacem
Sur un total de 2.119 festivals répertoriés par France Festivals, la Cité de la Musique-Philharmonie, la Sacem et le CNRS-Cepel, près d'un quart, soit 551 sont des festivals de musique classique, d'art lyrique ou de musique contemporaine, selon leur "Carto'classique", publiée le 20 janvier, à l'occasion des rencontres professionnelles les Bis de Nantes. 47 festivals programment aussi bien des musiques actuelles que classiques.
Il meurt davantage de festivals de musique classique qu'il n'en naît, mais ces "créations-disparitions" représentent une infime partie des manifestations, entre 1% et 1,5% du total. En 2015, les créations de nouveaux festivals ont représenté 1% du total, et les disparitions ou suspensions (en espérant une reprise l'année suivante) 1,5%. "Les festivals sont des manifestations qui vivent, et qui meurent, parfois parce qu'ils sont menés par une personne charismatique qui disparaît", note Isabelle Fauvel, qui a coordonné l'étude. Cinq festivals se sont créés en 2015 tandis que 4 ont disparus et 4 sont suspendus. "C'est compliqué pour les festivals aujourd'hui, il y a une inquiétude sur la création des nouvelles régions et une baisse des budgets publics", reconnaît Isabelle Fauvel. Elle constate toutefois "une vraie vitalité, avec un important renouvellement : 58% des festivals ont moins de 20 ans".
Le plus ancien festival, les Chorégies d'Orange (opéra), a 146 ans. La fréquentation peut atteindre des sommets pour certains festivals : 191.000 spectateurs aux Nuits de Fourvière, 154.000 à la Folle journée de Nantes, 120.400 au Festival Radio France Montpellier, plus de 80.000 au festival lyrique d'Aix-en-Provence et 76.600 au festival de piano de la Roque d'Anthéron.
L'étude révèle "un vrai dynamisme des territoires, une culture présente dans toutes les régions". Il n'existe pas de France "du vide" des festivals, même si 61% des 551 festivals sont concentrés sur 5 régions (Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Aquitaine, Centre, Bretagne).
L'étude sera poursuivie sur la durée, à l'instar de celle portant sur les festivals de musique actuelle, menée depuis trois ans.