Environnement - Huit collectivités lauréates du premier Grand Prix "Zones humides en milieu urbanisé"
Le palmarès du premier Grand Prix national "Zones humides en milieu urbanisé", organisé par le ministère de l'Ecologie en partenariat avec l'Association des maires de France (AMF) et les agences de l'eau, a été rendu public ce 2 février. Ce concours, qui s'inscrit dans le cadre de la politique nationale de protection et de restauration des zones humides, vise à récompenser les collectivités urbaines ou rurales qui ont conduit des opérations d'aménagement exemplaires prenant en compte ces zones menacées par l'urbanisation. "Il faut réhabiliter les zones humides car leur image auprès du grand public souffre de la méconnaissance des services rendus par ces espaces, et des richesses qu'ils concentrent", a déclaré Nathalie Kosciuscko-Morizet, ministre de l'Ecologie, en commentant les résultats du concours. "Les collectivités lauréates de ce premier Grand Prix ont bien compris que les zones humides faisaient partie de leur patrimoine paysager et culturel. Elles contribuent à donner du caractère et une identité à un territoire."
Le Grand Prix a été décerné à Saint-Jacques-de-la-Lande, une commune de 10.300 habitants dans l'agglomération de Rennes, qui s'est engagée dans l'aménagement d'un parc urbain de 14 hectares conçu autour des éléments naturels existants (mares, ruisseau du Blosne, milieu bocager) et complété par la création de zones humides artificielles. Le prix "Biodiversité en milieu urbanisé" est allé à Condette (62) pour une opération de grande ampleur de restauration et de préservation de son marais. La communauté de communes Loches Développement (37) a reçu le prix "Gestion des crues et des eaux pluviales" pour son plan de gestion d'un espace naturel sensible visant à la fois à optimiser la gestion hydraulique et hydro-écologique, à améliorer la biodiversité et la connaissance du site tout en le valorisant sur le plan pédagogique et touristique. Le Mesnil-le-Roi (78) a obtenu le prix "Education, lien social et loisir" pour la restauration d'une réserve naturelle qui a fait l'objet de nombreuses actions de valorisation auprès des habitants, des communes voisines et des visiteurs (organisation de conférences, expositions, journées de découverte de la nature, journées de nettoyage, mise en place de circuits de promenade, de pistes cyclables et de jardins familiaux). Le prix "Intégration de la zone humide dans le projet urbain" est allé à la ville de Rochefort (17) pour la restauration de ses marais périurbains. La communauté d'agglomération de Saint-Omer (62) s'est vu décerner le prix "Démarche de planification" pour sa prise en compte globale des enjeux propres aux marais dans les documents de planification. Le prix "Bourgs et villages" a été remis à la commune de Mazères (09) pour l'aménagement d'une base de loisirs nature dédiée à l'observation des oiseaux et, plus généralement à la sensibilisation du public aux zones humides (création et reconstitution d'habitats favorables à la biodiversité, création d'une ferme avec des races d'animaux adaptées et d'un verger, aménagements pédagogiques avec sentiers de découvertes et de randonnées, observatoires, etc.). Enfin, le prix "Restauration de carrières et sites industriels" a été décerné à la communauté d'agglomération des lacs de l'Essonne (91) pour la restauration des lacs de Grigny et de Viry-Châtillon dans d'anciennes carrières de sable.