Haute Côte d'Or : un contrat de transition écologique signé avec un territoire rural
Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, a signé ce 17 décembre le Contrat de transition écologique (CTE) de la Haute Côte d’Or, un territoire rural qui entend faire de l’écologie un levier de développement des activités économiques locales. "L’objectif du Contrat de transition écologique en Haute Côte d’Or est de renforcer l’attractivité du territoire en s’appuyant sur une nature préservée, un cadre naturel authentique, des paysages forestiers d’exception, une offre culturelle et gastronomique reconnue partout en France", souligne le ministère dans un communiqué.
La démarche d’élaboration du CTE a été lancée en mai 2018. Elle résulte de la coopération entre deux intercommunalités, la Communauté de communes du Pays du Châtillonais et celle du Montbardois, qui ont défini trois orientations pour leur CTE : la formation pour accélérer la transition écologique du territoire ; l’évolution des pratiques agricoles, plus respectueuses de l’environnement et des ressources ; l’accompagnement des agriculteurs vers la production d’énergie renouvelable.
Huit opérations inscrites dans le contrat
Huit opérations sont prévues pour dynamiser le tissu économique et créer des emplois locaux. La première consiste à créer une formation de technicien en maintenance et conduite d’installations photovoltaïques, avec l'ambition de faire du lycée professionnel Eugène Guillaume de Montbard un pôle d’excellence dans le domaine du photovoltaïque, y compris à l’échelle nationale, et de rendre accessibles les métiers de la transition énergétique à des élèves de niveau Bac+1. Le CTE prévoit aussi la création d’une "académie verte" autour de la méthanisation en instaurant une collaboration entre le lycée agricole de la Barotte (EPLEFPA) et le lycée Eugène Guillaume de Montbard, pour mettre en place dès la rentrée 2020 un "pack" de formations couvrant l'ensemble des étapes de la vie d'un projet de méthanisation.
Le CTE propose aussi de lancer une collaboration entre les collectivités, les acteurs agricoles et les acteurs de l’eau, sur l’évolution des pratiques agricoles, la prévention des inondations, la préservation de la qualité de la ressource en eau. Autre action prévue : le recrutement d’un animateur pour la mise en œuvre, à l’échelle du territoire des deux EPCI, du CTE et du Contrat d'objectif territorial énergie climat (COTEC) de l’Ademe.
Développement de filières
Enfin, plusieurs actions de développement sont inscrites dans le CTE : celle de la filière luzerne avec des projets portés par la coopérative de déshydratation de Baigneux-les-Juifs ; un méthaniseur à vocation énergétique et pédagogique dans le cadre d’un partenariat entre le lycée La Barotte et 9 agriculteurs dans une société de projet ; la filière CIVE (cultures intermédiaires à vocation énergétique), le groupe Dijon Céréales (600 salariés), acteur majeur de l'économie locale, prévoyant d’investir dans un important méthaniseur ; une filière de produits agro-alimentaires locaux à travers des projets développés par la coopérative laitière de Côte d’Or (CLCO).
"Le développement de ces projets sera accompagné par l’État au plan méthodologique et financier", rappelle le ministère. Outre les services locaux de l’État, "l’Ademe, la Caisse des Dépôts/Banque des Territoires et l’Agence de l’eau Seine-Normandie sont d’ores et déjà pleinement mobilisées", conclut-il.