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Le premier contrat de transition écologique signé avec la communauté urbaine d'Arras

Le contrat de transition écologique signé par la communauté urbaine d'Arras avec l'État ce 11 octobre va mobiliser 48 millions d'euros sur quatre ans pour réaliser 40 actions, notamment dans les domaines des énergies renouvelables, de l'efficacité énergétique et des mobilités propres.

La communauté urbaine d'Arras a été la première collectivité en France à signer ce 11 octobre son contrat de transition écologique (CTE) avec l'État. Les autres signataires du dispositif sont la région Hauts-de-France, l'Ademe et la Caisse des Dépôts. Le contrat prévoit la mobilisation de 48 millions d'euros pour 40 actions concrètes sur 4 ans. A l'échelle du territoire, ses objectifs sont de réaliser 42 GWh/an d'économie d'énergie, 47 GW/h d'auto-production énergétique supplémentaire par an, de diminuer les émissions de gaz à effet de serre annuelles de 30.000 tonnes équivalent CO2 et de créer plus de 130 "emplois verts".

Une centaine d'actions à terme

Arras s'était engagée dans la démarche des CTE début 2018 et a fait partie des premières collectivités à signer une charte d'engagement le 11 juillet dernier (lire notre article). "Le contrat de transition écologique signé avec la communauté urbaine d'Arras est exemplaire puisqu'il couvre déjà une quarantaine d'actions et à terme une centaine, avec notamment des objectifs d'économie d'énergie et de production d'énergies renouvelables", a déclaré Sébastien Lecornu, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique, François de Rugy. Ce dernier a pour sa part jugé que "le plan d'action proposé par la communauté urbaine d'Arras est la preuve que des acteurs locaux peuvent avoir une réponse partagée et concrète à l'enjeu que constitue le dérèglement climatique".

Entreprises privées et associations partenaires 

"Les acteurs locaux, qui étaient déjà engagés dans la troisième révolution industrielle (Rev3), ont lancé dans le cadre du CTE une mobilisation générale pour le 'Grand Arras en T.E.T.E., Territoire Exemplaire de la Transition Écologique'", a rappelé le ministère de la Transition écologique dans un communiqué. Cela a permis de faire émerger des projets portés par des entreprises privées - Veolia, Total, Haägen Dasz, EDF, GRDF, Enedis, Kéolis, Dalkia, Décima - et d’associer sur diverses actions de sensibilisation les associations environnementales ou de consommateurs (UFC Que Choisir, Centre permanent d’initiatives pour l’environnement - CPIE, Centre de ressources du développement durable - CERDD), et des associations d’insertion ou encore Atmo (association de surveillance de la qualité de l’air).
"L’ensemble de ces acteurs a pour ambition de diminuer de 40% les consommations d’énergie du territoire d’ici 2050 et de multiplier par 10 sa production d’énergies renouvelables", a souligné le ministère. Pour atteindre cet objectif, plusieurs axes stratégiques et une centaine de projets ont été identifiés, dont 40 actions concrètes font déjà l’objet de fiches descriptives dans le CTE signé. Dans le domaine des énergies renouvelables, il est prévu de créer un technocentre de méthanisation à vocation régionale et une station GNV (gaz naturel pour véhicule), la flotte de bus et de bennes à ordures ménagères devant passer en GNV. Des projets d’autoproduction et autoconsommation (installation de bornes de recharge solaire pour les vélos) sont également dans les tuyaux. Au chapitre mobilités, on trouve des pistes cyclables et une passerelle piétons/vélos, un atelier participatif de réparation de vélos, des pôles d’échanges multimodaux, des plans de déplacements inter-entreprises et inter-administrations pour réduire les déplacements urbains, etc. En matière d'économie circulaire et d'engagement sociétal des entreprises, le CTE prévoit des espaces d’information et d’orientation, un soutien renforcé aux TPE-PME ainsi qu’aux jeunes pousses et aux transporteurs routiers... Autre volet important : l'efficacité énergétique avec le développement de formations en rénovation énergétique et systèmes énergétiques intelligents, la rénovation thermique du patrimoine immobilier privé et public, l'expérimentation d’éclairage public intelligent ou encore la réalisation d’un quartier “bas carbone” en démonstration...

Bientôt 13 territoires engagés dans la démarche

A l'image d'Arras, huit autres territoires français sont engagés dans des discussions avec le ministère pour signer des CTE : le département de la Corrèze, la Cleantech Vallée (communauté de communes du Pont du Gard et communauté d'agglomération du Gard rhodanien), les communautés de communes du Châtillonnais et du Montbardois (Côte-d'Or), le Territoire Côte Ouest (Ile de La Réunion), l'Avesnois, le Briançonnais, la Pays de Grasse et la Guyane.
Quatre autres devraient s'engager dans le processus d'ici la fin du mois d'octobre, a précisé le ministère dans un communiqué. Il s'agit de territoires autour des centrales de production d'électricité à partir de charbon dont l'arrêt est programmé d'ici 2022 : métropole Aix-Marseille-Provence (centrale de Gardanne), communauté de l'agglomération havraise (centrale du Havre), communauté d'agglomération Saint-Avold Synergie (centrale de Saint-Avold), ainsi que la communauté de communes Estuaire et Sillon, la communauté d'agglomération de la région nazairienne et Nantes Métropole (centrale de Cordemais).

 

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