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Transports - Grands projets d'infrastructures: "il faudra élaguer" prévient Jérôme Cahuzac

Il ne sera pas possible de réaliser tous les projets d'infrastructures de transport annoncés par le précédent gouvernement, et il faudra en abandonner certains, a averti ce 11 juillet  Jérôme Cahuzac, le ministre délégué au Budget. "Il faudra élaguer. Le gouvernement (Ayrault) n'aura pas d'autre choix que d'abandonner certains projets", a-t-il déclaré sur France 2. Jérôme Cahuzac s'est notamment interrogé sur l'intérêt de prolonger certaines lignes de TGV "pour un gain de temps marginal", alors qu'il serait peut-être plus urgent de consacrer cet argent à l'entretien des lignes ferroviaires secondaires.
Le Schéma national des infrastructures de transports (Snit), prévu par la loi Grenelle 1 et établi sous le précédent gouvernement, fixe à 245 milliards d'euros sur 25 ans l'enveloppe nécessaire pour moderniser et entretenir les infrastructures existantes tout en développant de nouvelles installations. Il préconise à travers plusieurs dizaines de projets un report vers des modes de transport plus respectueux de l'environnement, au bénéfice du ferroviaire et du fluvial. Mais cette ambition est jugée démesurée par les experts du secteur en l'état actuel des finances publiques. "C'est une charge insoutenable en termes de financement public. Cela impose de faire des choix et donc frustrer de nombreux élus", a expliqué à l'AFP le 9 juillet Gilles Savary, député PS de Gironde et spécialiste des questions de transport, qui considère qu'il revient au gouvernement "de définir le champ du possible".
Le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, a annoncé le 3 juillet qu'une commission serait désignée prochainement pour hiérarchiser les projets et juger de leur faisabilité financière. Il reviendra à cette instance de passer au crible une multitude de dossiers comme la poursuite du programme de lignes ferroviaires à grande vitesse (LGV), le développement des voies ferrées dédiées au fret grande distance ou la réalisation d'une quinzaine de projets portuaires et fluviaux.
Parmi les plus incertains, le canal Seine-Nord, qui prévoit de connecter la Seine aux grands réseaux fluviaux du nord du continent. Certains élus contestent toutefois qu'il soit prioritaire.