Environnement - Gestion forestière : une nouvelle étape dans la préparation du contrat d'objectifs
Le 20 juillet, le conseil d'administration de l'Office national des forêts (ONF) a approuvé la mouture du contrat d'objectifs et de performance 2012-2016, telle qu'elle a été validée la semaine dernière par la Fédération nationale des communes forestières. Les ministères concernés, dont ceux de l'Agriculture et de l'Ecologie, ne se sont pas prononcés. Ce n'est donc pas la version définitive du dit contrat... mais on s'en rapproche.
Entre l'ONF et les communes forestières, les négociations ont permis d'aboutir à la décision de renforcer la gouvernance et le rôle joué par ces collectivités locales. Exemple : au sein de l'Office vont être créées des commissions régionales de la forêt communale, ainsi qu'un comité consultatif, qui veillera au maintien de trois principes. En premier lieu, le principe de maillage territorial. Sachant que le terme "maillage" n'est pas vain, puisque 300 petites unités de gestion forestière sont prévues sur l'ensemble du territoire. Quant à l'agent patrimonial de l'ONF, il sera conforté dans son rôle de principal interlocuteur des communes. Le contrat prévoit par ailleurs d'autres formes d'appui à des démarches d'ordre territorial.
Une participation de l'Etat, à hauteur de 120 millions d'euros, est demandée pour maintenir l'équilibre financier de l'ONF. A ce versement compensateur s'ajoutent les frais de garderie, qui sont payés par les communes. Il n'est plus à l'ordre du jour de les augmenter : ils devraient donc rester de 12% en plaine et de 10% en montagne. En contrepartie, il est prévu de solliciter les communes par un autre biais, celui d'une contribution de 2 euros par hectare de forêt gérée.
Pour la récolte des bois, l'ONF et la communes forestières s'entendent sur l'objectif d'augmentation, en vue "d'approvisionner correctement une filière économique représentant 400.000 emplois". Une ombre au tableau : au sein de l'ONF, l'objectif de 700 suppressions de postes d'ici à 2016 reste maintenu. Un point que n'ont pas manqué de critiquer les syndicats de personnels du secteur.