Gérard Collomb lance une mission sur le volontariat des sapeurs-pompiers
Une mission sur le volontariat des sapeurs-pompiers a été installée le 4 décembre : elle devra remettre ses propositions d'ici fin mars. Le gouvernement présentera ensuite un plan d'action lors du prochain congrès des pompiers en septembre 2018 avec l'objectif d'atteindre les 200.000 volontaires contre 194.000 aujourd'hui.
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a installé, lundi 4 décembre à Méru (Oise), une mission destinée à relancer le volontariat chez les sapeurs-pompiers. Ces derniers représentent 80% des effectifs des pompiers mais leur nombre stagne depuis plusieurs années, autour de 194.000, alors qu'ils sont de plus en plus sollicités. Cette "mission de réflexion sur le volontariat" est composée de quatre personnalités : Eric Faure, président de la FNSPF (Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France), Olivier Richefou, président (UDI) du conseil départemental de la Mayenne et président de la Conférence nationale des services d’incendie et de secours, Catherine Troendlé, sénatrice (LR, Haut-Rhin) et Fabien Matras, député (LREM, Var). Elle devra remettre ses conclusions "d’ici fin mars 2018", a indiqué Gérard Collomb, lors du lancement de cette mission. L’objectif : "garantir un socle minimum de 200.000 volontaires", indique par ailleurs le ministère, dans son dossier de presse.
Sur la base du rapport de la mission, le ministère présentera un "plan d’action" lors du prochain congrès des sapeurs-pompiers de France, à Bourg-en-Bresse, en septembre 2018. A cet effet, le ministre a demandé à la mission de travailler principalement sur trois axes : "comment susciter de nouvelles vocations et diversifier le recrutement des volontaires ?" (avec des "modes d'engagement plus souples") ; "comment fidéliser les sapeurs-pompiers volontaires ?" ; "trouver les moyens de revaloriser l’engagement".
Dans un communiqué du 4 décembre, la FNSPF salue cette initiative dans laquelle elle voit une "première étape dans la déclinaison" de la feuille de route fixée par Emmanuel Macron dans son discours sur le modèle de secours français, le 6 octobre.
"Dépasser au plus vite le seuil des 200.000 volontaires"
Le volontariat constitue l'un "des piliers du modèle de sécurité civile à la française", a souligné le ministre. Mais la profession éprouve "des difficultés" à recruter, notamment "dans les milieux urbains", les "quartiers populaires" et chez les femmes (16% des effectifs). "Un tiers" des pompiers volontaires ne renouvellent pas leur engagement au bout de cinq ans, a-t-il regretté.
Depuis des années, les gouvernements successifs ont tenté d’enrayer l’érosion des effectifs de volontaires et de relancer les vocations, alors qu'il est souvent difficile de concilier cet engagement avec les impératifs familiaux et professionnels. "A la suite des travaux issus de la commission 'Ambition volontariat' en 2009 puis de l’Engagement national pris au congrès à Chambéry en 2013, des avancées ont vu le jour et ont permis de stabiliser les effectifs des sapeurs-pompiers volontaires", rappelle la fédération. Cet Engagement national pour le volontariat s’était déjà fixé comme objectif de repasser la barre des 200.000 volontaires.
Il faut "dépasser au plus vite le seuil des 200.000 hommes et femmes engagés", souligne la FNSPF, dans son communiqué. "En effet, dans un contexte où les demandes de secours et les menaces se multiplient, les ressources sont de plus en plus sollicitées. Leur renforcement est donc nécessaire !"