Gabriel Attal lance son "choc des savoirs"
Alors que les résultats de la dernière enquête Pisa révèlent une baisse historique du niveau des élèves français, le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a annoncé le 5 décembre 2023 une série de mesures qu'il qualifie de "choc des savoirs".
Ce choc consistera d'abord à créer "un vrai primaire des fondamentaux". L'ensemble des programmes du socle commun sera ainsi revu dès la rentrée prochaine pour les CP, CE1 et CE2, et en 2025 pour les CM1 et CM2.
Toujours au primaire, alors que 60% des élèves de CP ne disposeraient pas de manuels scolaires, Gabriel Attal a décidé de financer des manuels de lecture et de mathématiques en CP et CE1, "grâce à l'État et aux collectivités", mais aussi de labelliser des manuels sur la base de leur "respect du programme" et de leur "qualité pédagogique".
Le primaire sera enfin concerné par le retour du redoublement selon un "principe simple" : la décision appartiendra aux professeurs. Néanmoins, les élèves en difficulté pourront toujours passer dans la classe suivante à condition de suivre une remédiation, un tutorat ou un "stage de réussite" durant les vacances.
Mais c'est au collège que le ministre situe le "cœur de l'électrochoc". Là aussi, les programmes seront revus pour les 6e dès 2025 puis en 2026 pour les autres classes.
La mesure la plus forte sera la création de trois groupes de niveau en français et mathématiques dans tous les collèges. "Dans le groupe 1, celui des élèves les plus en difficulté, nous créerons les postes [d'enseignants] pour qu'il n'y ait qu'une quinzaine d'élèves", a précisé Gabriel Attal. Ces groupes de niveau concerneront les élèves de 5e et de 6e dès 2024, puis ceux de 4e et 3e en 2025. Le cas échéant, ils seront accompagnés, pour certains élèves, d'une remise à niveau en français et mathématiques à la place d'une autre matière.
Quant au Brevet, il sera réformé pour devenir "un véritable examen d'entrée au lycée". Les élèves qui échoueront à l'examen passeront alors par une "prépa lycée".
Enfin, au lycée, le ministre souhaite engager un "grand sursaut mathématique" avec, entre autres, la création d'une épreuve anticipée de culture mathématique et scientifique du baccalauréat en fin de première. Quant aux élèves de seconde, ils auront accès à l'intelligence artificielle dès l'an prochain.