Emploi-insertion - FSE : Bruxelles valide le programme opérationnel de la France
La Commission européenne a adopté, le 10 octobre, le programme opérationnel national de la France pour la mise en œuvre du fonds social européen (FSE) d'ici à 2020. Cette adoption intervient deux mois après la validation par Bruxelles de l'accord de partenariat français, le socle de référence pour la programmation à venir.
Le programme national FSE recevra ainsi 2,893 milliards d'euros, sur une enveloppe globale pour la France de 6,027 milliards d'euros au titre du FSE. En effet, à côté du programme national, l'Europe versera encore 2,883 milliards d'euros pour cofinancer les vingt-deux programmes régionaux en métropole et les huit des départements et régions d'outre-mer. Enfin, une enveloppe de 620 millions d'euros du FSE cofinancera les actions de l'Initiative pour l'emploi des jeunes et le programme national d'assistance technique.
Avec ces plus de six milliards d'euros, le FSE représente près de 42% du total du financement de la politique de cohésion attribué à la France.
Trois priorités
Les 2,9 milliards d'euros dévolus au programme opérationnel national serviront à "soutenir l'emploi, la formation professionnelle, l'inclusion sociale et la lutte contre le décrochage scolaire". Le programme national poursuit ainsi trois priorités. 1,6 milliard d'euros sera consacré à la lutte contre la pauvreté et la promotion de l'inclusion. "Ces crédits seront pour l'essentiel mis en œuvre par l'intermédiaire des collectivités locales, en particulier les départements et les structures intercommunales", précise la Commission, dans un communiqué. 707 millions d'euros serviront à anticiper les mutations, sécuriser les parcours professionnels à travers la GEPC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences), à financer des formations en faveur des publics les plus éloignés ou dans le cadre de procédures de licenciements économiques.
Les 454 millions d'euros restants seront consacrés à accompagner les chômeurs, notamment les jeunes les plus éloignés du marché du travail (les "NEETs" dans le jargon européen), à soutenir la mobilité professionnelle, développer l'entrepreneuriat ou prévenir le décrochage scolaire…
"Le FSE va ainsi contribuer à corriger les déséquilibres structurels du marché du travail et soutenir des actions de lutte contre la pauvreté", s'est félicité László Andor, commissaire européen à l'emploi, dans le communiqué.
Pour rappel, pour la première fois dans l'histoire du FSE, les régions françaises pourront gérer elles-mêmes 35% de l'enveloppe FSE de la France. Les 65% restants sont gérés par les préfets qui pourront en déléguer une part aux départements ou à d'autres organismes tels que les Plie, pour financer des actions en matière d'insertion.