Free plaide pour un nouveau New deal mobile
Le New deal mobile, conclu en 2018 avec les 4 opérateurs mobiles, arrive à échéance fin 2025. On rappellera que ce dispositif a conduit l'Etat à renoncer à percevoir des redevances pour le renouvellement des fréquences 4G des quatre opérateurs en échange de la généralisation de la 4G et de la résorption des zones blanches en concertation avec les élus locaux (dispositif dit de couverture ciblée). Depuis cet accord, la part du territoire français ne bénéficiant pas d'une couverture mobile à très haut débit 4G a été divisée par plus de 5, passant de 11% à 1,9% en cinq ans, selon un bilan de l'Arcep publié en février 2024.
Selon l'AFP, Free a proposé dans un courrier adressé début juin 2024 au gouvernement et à l'Arcep de "prolonger le dispositif" et de "construire 1.200 sites, en contrepartie d'une prolongation des fréquences". Free évalue à 555 millions d'euros le financement de ces 1.200 sites mobiles. Le secrétariat au numérique – c'était avant la dissolution – a fait part de son intérêt pour un dispositif qui "donne de la visibilité aux élus locaux". Lors du Trip de l'Avicca des 28 et 29 mai 2024 (voir notre article du 29 mai 2024), le président de l'association Patrick Chaize avait exprimé la satisfaction des élus sur le principe de la couverture ciblée. Avec un bémol : "il a été construit presque deux fois moins de pylônes que prévu en 2018", a-t-il pointé se disant favorable à ce que la couverture ciblée soit "prolongée dans l'enveloppe financière initiale". Et de fait, dans le contexte budgétaire actuel, il est peu probable que le futur gouvernement renonce aux recettes des licences.