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Chambres de métiers - François Rebsamen maintient l'objectif de 500.000 apprentis en 2017

Intervenant en clôture de l'assemblée générale de l'APCMA, le ministre du Travail a maintenu l'objectif de 500.000 apprentis en 2017. Il s'est également engagé à ce que le nouveau statut unifié d'entreprise individuelle soit opérationnel avant la fin de l'année.

Alors que les chiffres de l'apprentissage sont en baisse depuis plus d'un an, le ministre du Travail François Rebsamen a maintenu, mercredi, l'objectif de 500.000 apprentis en 2017. "C'est un impératif. C'est bon pour l'économie. C'est important pour une partie de notre jeunesse", a-t-il déclaré en clôture de l'assemblée générale de l'Assemblée permanente des chambres de métiers et de l'artisanat (APCMA).
"Sur un million d'artisans, 500.000 ont été apprentis. C'est l'ADN de l'artisanat. C'est la relève assurée", a-t-il poursuivi.
Selon le ministre, la réforme de l'apprentissage (incluse dans la récente loi sur la formation professionnelle du 5 mars 2014) "comportera à terme de belles avancées avec la réorientation de la taxe d'apprentissage vers l'apprentissage". De quoi laisser de marbre les chambres de métiers et de l'artisanat qui n'y trouvent pas leur compte. Leur président Alain Griset a exprimé les "lourdes inquiétudes" du réseau à ce sujet. "Nous regrettons profondément la suppression du Fonds national de développement et de modernisation de l'apprentissage (FNDMA) qui permettait de construire des projets sur le long terme", a-t-il insisté avant de s'en prendre à la nouvelle répartition de la taxe d'apprentissage qui, selon lui, met les chambres "à la merci du bon vouloir des régions sur l'ouverture ou le maintien de sections et sur le financement des investissements". "Nous percevons 4 à 5% de la taxe d'apprentissage alors que nous formons 30% des apprentis. Il n'y a pas de rapport entre le nombre d'apprentis formés et la taxe d'apprentissage perçue", a-t-il dénoncé, alors que les régions devraient en collecter 55%.
Alain Griset est revenu sur la situation "très dégradée" des entreprises artisanales. "Depuis fin 2012, les chiffres des défaillances d'entreprises ont éteint des niveaux inconnus depuis longtemps", a-t-il déclaré, regrettant que les dispositions du projet de loi Pinel - qui doit encore être voté par le Sénat le 5 juin - ne prennent effet qu'en 2015. Dans une série de propositions adoptées à bulletin secret à 80%, les membres de l'APCMA réclament que le nouveau statut unifié de l'entreprise individuelle soit opérationnel avant la fin de l'année. "Ce statut est très attendu par les artisans, les commerçants, les professions libérales. Plus d'1,5 million de personnes attendent cette mesure", a insisté Alain Griset. François Rebsamen a rappelé l'engagement du président de la République de mettre en place ce statut avant la fin de l'année. "Il sera tenu", a-t-il assuré.
Le président de l'APCMA a également fait part de la situation critique des finances des chambres de métiers et de l'artisanat, aggravée par les récentes ponctions de l'Etat. L'assemblée propose de créer son propre fonds.