En bref - Fin du mouvement en Guyane : l'Etat consent une rallonge de 2,1 milliards d'euros
Le gouvernement ouvre la voie à une "évolution statutaire" de la Guyane.
Un mois après le début du conflit social qui paralysait la Guyane – et à deux jours du premier tour de l’élection présidentielle – l’Etat, le collectif Pou la Gwiyann dékolé (Pour que la Guyane décolle), les représentants socio-professionnels et les élus du territoire sont parvenus à un accord, dans la nuit du 21 avril. "Cet accord, qui consacre une discussion soutenue et fructueuse, entérine le plan d’urgence pour la Guyane proposé par le gouvernement et acte de nouvelles avancées en faveur de la Guyane à court comme à moyen terme", s’est félicité le Premier ministre, dans un communiqué du 22 avril. Deux semaines après avoir opposé une fin de non-recevoir à la rallonge demandée par le collectif, le gouvernement a fini par céder. Après plan d’urgence d’1,1 milliard d’euros validé le 5 avril, le gouvernement a en effet consenti à la demande de 2,1 milliards d'euros supplémentaires que formulait le collectif. Cet accord "prévoit la levée sans délai de tous les barrages", souligne le communiqué de Matignon, appelant aussi les Guyanais "à se rendre aux urnes pour participer au premier tour de l’élection présidentielle".
Le nouvel accord, qui ne fixe pas de calendrier précis, prévoit notamment que l'Etat fasse "l'objet d'une saisine, par le congrès des élus de Guyane", sur une "évolution statutaire" du territoire. L'Etat s'engage par ailleurs "à céder gratuitement 250.000 hectares à la collectivité territoriale guyanaise et aux communes de Guyane", et 400.000 hectares aux Amérindiens et Bushinengués.