Haut débit - Fibre optique : les déploiements aériens sur les réseaux électriques pourraient être privilégiés

Le Grenelle du très haut débit a fait salle comble, le 23 septembre au Cnit de La Défense, en ouverture du salon Odébit. Les premiers intervenants, Emmanuel Gabla, chef du service des technologies et de la société de l'information de la direction générale des entreprises, mandaté par Luc Chatel (secrétaire d'Etat chargé de l'industrie), Gabrielle Gauthey, membre du collège de l'Arcep, et l'eurodéputée Catherine Trautmann ont rappelé les nouveaux cadres français (LME) et européen (vote au Parlement du nouveau paquet Télécom) des interventions publiques pour accélérer le déploiement des réseaux à large bande. Les collectivités ont ensuite témoigné des réussites de leurs projets, en région Alsace, dans la Manche et dans les Hauts-de-Seine. La Meuse et la Lozère ont insisté sur les spécificités et les contraintes des zones rurales. Eric Besson, secrétaire d'Etat au Développement de l'économie numérique a rappelé sa proposition, faite lors des Assises du numérique de mai dernier, de "libérer les forces vives des réseaux" en améliorant la réglementation actuelle afin de mutualiser l'ensemble des réseaux de distribution : gaz, eau, déchets, réseaux électriques...
"L'utilisation de réseaux électriques aériens pour déployer la fibre optique permettrait de diviser par deux le coût de déploiement", a-t-il insisté. En France, le réseau à moyenne tension représente 365.000 km de lignes aériennes et 230.000 km de lignes souterraines. Le réseau à basse tension compte 430.000 km en aérien et 240.000 km en souterrain. Et ses réseaux desservent "la totalité des immeubles et maisons individuelles, jusqu'au moindre village". C'est d'ailleurs cette solution en aérien qui est privilégiée pour les déploiements de fibre optique dans 60% des cas aux Etats-Unis ainsi que majoritairement au Japon et en Corée du Sud, les pays les plus avancés en matière de très haut débit. Des mesures allant dans ce sens devraient donc logiquement faire partie du très attendu "Plan numérique 2012". Les arbitrages sont encore en cours. Le président Nicolas Sarkozy devrait présenter lui-même les "ambitieuses" mesures "selon toute probabilité avant le 15 octobre". Pour l'heure, un bilan de ce premier Grenelle du très haut débit est déjà à l'ordre du jour, avec une rencontre similaire l'an prochain. Celle-ci devrait à nouveau se tenir en parallèle du salon Odébit, "qui pourrait prendre une stature plus européenne", a conclu Sandrine Lagardère, organisatrice de la manifestation.

 

Luc Derriano / EVS

 

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