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Transports - Ferroviaire : les villes moyennes réclament un schéma national pour les gares et les dessertes

Les villes moyennes demandent à l'Etat un schéma national de desserte ferroviaire et de nouveaux outils pour faciliter les projets d'aménagement des quartiers des gares.

Les villes moyennes ne veulent pas être les oubliées du rail. Alors qu'elles sont correctement desservies par le réseau routier et autoroutier national et qu'elles sont pour la plupart des autorités organisatrices de transports urbains, elles s'estiment aujourd'hui victimes de la dégradation du service ferroviaire qui résulte du retard d'investissements en la matière. "Nous sommes conscients que les problèmes d'infrastructures ou de renouvellement des matériels – qui participent grandement aux retards actuels et à la dégradation des services de transports ferroviaires – seront impossibles à résoudre en quelques mois. Mais sur le long terme, c'est toute la chaîne des déplacements collectifs de nos bassins de vie qui est concernée", a illustré Bruno Bourg-Broc, député-maire de Châlons-en-Champagne et président de la Fédération des maires des villes moyennes (FMVM), au cours d'une conférence de presse le 9 février.
Avec douze autres élus de villes moyennes (1), il a appelé l'Etat à prendre ses responsabilités à travers un plan d'action ferroviaire interministériel qui s'inscrive dans une logique d'aménagement du territoire. Pour la FMVM, la réorganisation actuelle de toutes les lignes interrégionales - les terminaisons des lignes à grande vitesse, les 40 liaisons "d'équilibre du territoire" ou encore les 12 lignes "malades" de la SNCF – doit en effet être traitée dans sa globalité. "Aujourd'hui, la SNCF joue les pompiers mais ne répond pas à toutes les questions, estime Jacques Vernier, maire de Douai et conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais. Il faudrait avoir un grand schéma national des dessertes ferroviaires de toutes les villes de France."
Les maires des villes moyennes sont aussi très préoccupés par l'aménagement des quartiers autour des gares, qui sont des facteurs d'attractivité très importants pour leur cité. Mais ils se plaignent de l'inertie des opérateurs publics (SNCF et RFF) et de l'absence de réelle politique foncière de l'Etat qui freinent selon eux les projets locaux. Là encore, ils en appellent à l'Etat pour qu'il facilite la reprise des emprises foncières et immobilières pour leurs projets et qu'ils puissent jouer pleinement leur rôle de maîtres d'oeuvre : ils réclament notamment un interlocuteur unique, des outils juridiques et des montages financiers adaptés.
 

(1) Christian Pierret, maire de Saint-Dié-des-Vosges, Guy Ferez, maire d'Auxerre, Etienne Butzbach, maire de Belfort, Jean-Pierre Gorges, député-maire de Chartres, Jean-Claude Villemain, maire de Creil, Christian Grimbert, président de la communauté d'agglomération creilloise, Serge Gloaguen, maire de Digne-les-Bains, Jacques Vernier, maire de Douai, Michel Champredon, maire d'Evreux, Daniel Paris, maire de Sens, Arsène Lux, maire de Verdun, Jacques Remiller, député-maire de Vienne.