Évaluation des performances en CP/CE1 : l'écart se réduit entre les élèves de l'éducation prioritaire et les autres
Les écarts de performances des élèves en début de CE1 selon qu'ils sont scolarisés dans un établissement classé en secteur d'éducation prioritaire ou non se sont réduits entre 2018 et 2019. Telle est la principale information des "Évaluations 2019 - Repères CP, CE1 : premiers résultats" que vient de publier la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
Ces résultats sont issus d'une évaluation standardisée menée en septembre 2019, après celle menée dans le même cadre un an auparavant, auprès de 1,6 million d'élèves entrant en cours préparatoire (CP) ou en cours élémentaire première année (CE1) dans près de 31.000 écoles publiques et privées sous contrat.
Le but de cette évaluation est non seulement de proposer aux enseignants des repères leur permettant d'apprécier les acquis et d'identifier les besoins de chaque élève dès le début d’année, mais aussi de dresser une photographie des connaissances et compétences des élèves en français et mathématiques à l’entrée en CP et en CE1, à l’échelle nationale comme académique.
Si dans le détail, les élèves des écoles relevant de l’éducation prioritaire du secteur public ont une maîtrise moins affirmée des différents domaines en français et qu'en mathématiques des écarts marqués existent encore entre les performances des élèves de REP+ (réseau d'éducation prioritaire renforcé) et ceux scolarisés hors éducation prioritaire, ces écarts se réduisent. Alors qu'en CP, pour les exercices directement comparables, les écarts évoluent très peu en 2019 l'année précédente, en CE1, les écarts entre les deux publics diminuent dans presque toutes les compétences, tant en français qu'en mathématiques.
Ces évaluations s'inscrivent dans un contexte de dédoublement des classes qui s’est traduit par la création de 10.800 classes de CP et de CE1 en REP+ et REP à 12 élèves depuis la rentrée 2017/2018 et bénéficie désormais à 300.000 élèves.