En bref - Europacity : le promoteur appelé à revoir ses engagements environnementaux et commerciaux
Nouvel épisode dans le feuilleton sur la construction du mégacomplexe Europacity (dans le Val-d'Oise) : le promoteur Alliages et Territoires (coentreprise d’Immochan et du chinois Wanda) négocie actuellement une convention avec l’Etat pour s’engager sur des aspects environnementaux et commerciaux, a-t-il annoncé à l’AFP, vendredi, confirmant ainsi des informations du Monde. Le protocole signé en 2015 entre l’aménageur Grand Paris Aménagement (GPA) et le promoteur arrivant à expiration à la fin de 2018, son renouvellement est l’occasion "de renforcer nos exigences : nous souhaitons revoir certaines composantes du projet", a déclaré le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard, dans un article du journal Le Monde daté du 30 août. Mais l’Etat n’entend pas pour autant remettre en cause ce projet contesté de 80 hectares et de 3,1 milliards d'euros prévu dans le triangle de Gonesse. Au printemps, il avait fait appel d’une décision du tribunal administratif de Cergy-Pontoise du 6 mars annulant l’arrêté préfectoral créant la zone d’aménagement concerté (ZAC) préalable à la construction du projet.
La convention en cours de négociation pourrait prévoir "la possibilité d’un phasage afin de limiter les effets de la concurrence commerciale sur le territoire", selon Le Monde. "La prise en compte des enjeux commerciaux et de ses conséquences sur la région est une première victoire", "un premier pas important vers sa remise en cause", estime le collectif "Europas du tout", dans un communiqué, vendredi. Ce collectif, qui rassemble commerçants indépendants, associations et salariés, réclame l’abandon pur et simple du projet. Il organisera "sa première mobilisation de commerçants et d’élus", le 27 septembre, sur la commune d’Aulnay-sous-Bois.