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EPL : tous les indicateurs sont au vert

Avec un taux de croissance de leur nombre de +4%, les 1.300 établissements public locaux (EPL) recensés au 1er juin 2018 ont de beaux jours devant eux, d’après la sixième étude statistique qui atteste aujourd'hui de la vitalité du mouvement : + 5% de chiffre d’affaires en un an, soit 13,9 milliards d'euros en 2017.  Un succès que l'étude explique par "la souplesse et l'adéquation" du modèle des EPL. La fédération annonce en parallèle la livraison d’une plateforme numérique recensant les données par région et par secteur qui sera présentée lors de son congrès les 4, 5 et 6 décembre 2018 à Rennes.

"Dans une conjoncture globale qui demeure incertaine, la poursuite de la croissance de l’activité des EPL est un formidable message envoyé aux élus, aux territoires et à leurs populations",  se félicite Jean-Marie Sermier, président de la Fédération des établissements public locaux (EPL), député du Jura, dans l’édito du EPLscope 2018, publié le 22 novembre 2018. Au 1er juin 2018, le mouvement recense 1 .300 EPL en activité ( dont 925 SEM, 16 Semop et 359 SPL ), + 4% en un an, soit 46 de plus qu’en 2017.  L’observation montre un essor de l’activité des EPL dont le chiffre d’affaires atteint 13,9 milliards d'euros en 2017, soit + 5%.  En termes d’emploi, cela équivaut à 65.3000 emplois. "Près de 20% d'entre eux ont l'intention d'augmenter leurs effectifs en 2019", estime l’étude. "Les EPL sont en mesure de gagner des parts de marché et de procéder à la diversification et au redéploiement de leur activité", analyse le document. 68 % des structures se sont déjà  engagées dans une stratégie de diversification, tandis que 30% des autres ont l'intention de le faire. L'étude explique cet essor global par "la souplesse et l’adéquation du modèle EPL pour faire face à une situation législative marquée par les incidences de la loi Notr et la loi relative à la transition énergétique et à une situation économique et politique dans laquelle il est demandé aux élus locaux de 'faire plus avec moins'". 

Tourisme, culture et loisirs, secteurs prédominants

Ainsi, le réseau formé par les EPL se densifie sur le territoire. Auvergne-Rhône-Alpes et Île-de-France sont les régions qui en comptabilisent le plus. Mais les territoires ultramarins ne sont pas en reste :  les 105 EPL en activité génèrent un volume d'activité supérieur à 1,7 milliard d'euros. Les secteurs d'activité prédominants sont le tourisme, la culture et les loisirs d'une part (331 EPL), et l'aménagement d'autre part (303). Viennent ensuite l'environnement et les réseaux (déchets, eau, énergie, numérique) où ils sont 216, un chiffre en forte croissance, tout comme le secteur du développement économique (138). L'habitat et l'immobilier (183) ou encore la mobilité (78) confirment leur importance. L’étude note que la Semop, créée en 2014, se révèle pertinente pour les activités relatives à la production, l’assainissement et la distribution d’eau et commence à s’élargir à d’autres secteurs comme l’énergie ou l’aménagement.

Les SPL privilégiées par les intercommunalités 

Le document recense aussi 359 sociétés publiques locales (SPL), soit une augmentation de 13 %. L’observatoire statistique constate que les intercommunalités se sont emparées de ce dispositif, profitant "des avantages du partenariat public-public et de la maîtrise politique associée à ce mode de gestion". "Les intercommunalités détiennent  18% des parts des EPL, et 45% de celles des SPL", d'après l'EPLscope. Enfin, "les prévisions en matière de création de structures se maintiennent à un niveau proche de celui observé en 2017", prévoit la fédération des EPL. En 2018, 166 projets sont recensés, dont 36 dans le domaine de l’énergie et 34 dans celui de la gestion d’équipements de tourisme, de culture ou de loisirs. Il semble que "le bloc communal est à leur initiative dans la grande majorité des cas, avec une place de plus en plus occupée par les intercommunalités . 62 projets de SPL sont étudiés dans cette perspective". "Dans un contexte marqué par l'application du dispositif de réduction de loyer de solidarité (RLS) et les effets à venir de la loi portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (Elan), les SEM immobilières poursuivent leur stratégie de diversification et pourraient être les bénéficiaires des restructurations dans certains territoires", anticipe la fédération des EPL dans cette étude.