Transports - Elus normands et franciliens défendent la nouvelle ligne ferroviaire Paris-Normandie
Les principaux élus normands et franciliens ont réitéré leur exigence de réalisation de la nouvelle ligne ferroviaire Paris-Normandie qu'ils réclament depuis plusieurs années, selon une déclaration commune publiée à l'issue du troisième colloque sur l'axe Seine qui s'est tenu à Paris le 22 novembre. Parmi les signataires figurent notamment trois présidents de région PS - Jean-Paul Huchon pour l'Ile-de-France, Alain Le Vern pour la Haute-Normandie et Laurent Beauvais pour la Basse-Normandie -, les maires de Paris, Bertrand Delanoë (PS), de Caen, Philippe Duron (PS), du Havre, Edouard Philippe (UMP), ainsi que le président PS de la communauté d'agglomération de Rouen, Frédéric Sanchez. La démarche de ces élus fait suite à des engagements pris en faveur de cette liaison en 2009 par le président de la République de l'époque, Nicolas Sarkozy, dans le cadre d'un projet plus vaste de faire des ports du Havre et de Rouen "la façade maritime" du Grand Paris. Pour appuyer cette perspective, deux colloques avaient déjà été organisés au Havre en 2010 et à Rouen en 2011. Ils soulignent dans le texte "l'importance qu'ils attachent à la réalisation des grands projets d'infrastructures, de transport et de logistique et notamment la ligne nouvelle Paris-Normandie". Tout en disant comprendre "pleinement" la nécessité d'une gestion "priorisée" des investissements publics, ils demandent que ces projets soient considérés à l'aune du caractère "essentiel" pour l'économie nationale du développement des flux portuaires générés au Havre, à Rouen et Paris.
Les élus demandent que la liaison nouvelle Paris-Normandie permette de réduire le temps de parcours avec la capitale à 1 h 15 pour Le Havre et Caen contre respectivement deux heures et 1 h 50 aujourd'hui. Selon les scénarios considérés, son coût est évalué entre 9 et 15 milliards d'euros. Mais sa réalisation est conditionnée aux conclusions de la commission chargée de remettre à plat le schéma national des infrastructures de transport, qui doit rendre ses propositions avant l'été prochain.