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Attractivité des villes - Elus et patrons se retrouvent sur les "PPP"

Schémas régionaux de développement économique, partenariats public-privé (PPP), pôles de compétitivité... Les relations entre les élus et le monde économique semblent entrer dans une nouvelle ère. C'est en tout cas le message qu'a voulu faire passer le Medef, mercredi 8 novembre, en organisant avec l'Association des maires de grandes villes de France (AMGVF), un colloque consacré à "l'attractivité des villes". "C'est la première fois que le Medef organise une journée de rencontre avec les représentants des collectivités, s'est félicitée la présidente du Medef, Laurence Parisot. Les entreprises n'ont qu'un objectif, être compétitives et les villes celui d'être attractives, ce sont deux termes qui riment facilement." Jean-Marie Bockel, président de l'AMGVF, a souligné l'importance des "fonctions métropolitaine supérieures, c'est-à-dire les atouts qui rendent un territoire attractif : infrastructures, recherche et développement, services à la population... A ce titre, les agglomérations françaises sont souvent bien placées, mais trop petites, donc de moins en moins à même de répondre aux défis nouveaux". Tous deux ont insisté sur les "avancées" que constitue l'expérience des pôles de compétitivité. "Les pôles de compétitivité ont surpris tout le monde dans l'aptitude des gens à se mettre en ordre avec des obligations de résultats", a aussi déclaré Claude Martinand, président de l'Institut de la gestion déléguée.
Mais pour les intervenants, le vrai changement vient des partenariats public-privé. Venus des pays anglo-saxons, ils ont fait leur apparition il y a peu de temps en France. L'ordonnance du 17 juin 2004 en a officialisé la pratique avec les "contrats de partenariats". Une soixantaine de projets d'équipements et d'infrastructures à l'étude aujourd'hui devraient déboucher sur un tel partenariat, selon la Mission d'appui aux PPP (MAPPP) rattachée à Bercy. En Grande-Bretagne, où 15% des projets d'équipements publics font appel à ces montages financiers, c'est à Manchester que la formule connait le plus grand succès, sous le nom de PFI (Private Finance Initiative). "Depuis dix ans, les PFI ont été appliqués dans des secteurs aussi variés que lycées, hôpitaux, transports, déchetteries, a expliqué Ben Pollock, directeur de Pro.manchester, l'association chargée de mettre en place les PFI. On mise sur la création de 10.000 emplois chaque année sur dix ans."

M.T.