Elaboration des plans communaux de sauvegarde : les maires ruraux demandent un soutien
La loi Matras de 2021 est venue élargir les cas rendant obligatoire la réalisation d'un plan communal de sauvegarde (PCS). Mais c'est souvent une gageure pour les maires ruraux, comme s'en est ouvert Pierre Pantanella, maire de Saint-Rome-de-Cernon, dans l'Aveyron, jeudi 5 octobre, auprès de la mission d'information de l'Assemblée sur le "modèle de protection et de sécurité civile". "Dans les communes très rurales, le budget est compté au centime près", or élaborer un PCS est "onéreux" et les communes "n'ont pas la technicité pour le faire en interne", a souligné le représentant de l'Association des maires ruraux de France (AMRF) qui témoigne avoir recouru à son propre fils pour l'aider dans cette démarche. "Il faudrait qu'on puisse accéder à des aides, à une ingénierie", a-t-il demandé. "Il y a des communes qui ont des risques mais qui n'ont toujours pas fait leur PCS, parce qu'elles n'ont pas les financements (…) Ces disparités, il faut qu'elles soient gommées par un fonds dédié géré par le préfet", a-t-il suggéré. Le PCS est "indispensable" dans les communes soumises à des risques. "Sans le PCS, beaucoup de communes connaissent mal l'approche qu'on peut avoir par rapport à un feu, à une inondation, comment alerter la population, comment fermer les routes…", a-t-il développé.