Assainissement - Eaux résiduaires urbaines : la France a rattrapé son retard
Finie la réputation de mauvais élève ? Le 29 septembre, lors d'un déplacement sur la station d'épuration Seine Aval située à Achères (78), la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a fait le point sur le chantier national de l'assainissement et le retard que la France a rattrapé progressivement en la matière. Les efforts ont porté leurs fruits : en parallèle à la rénovation de centaines de stations moyennes, ce sont 141 grosses stations d'épuration jugées non-conformes à la directive sur les eaux résiduaires urbaines (ERU) qui ont été mises aux normes depuis 2007, date à laquelle un plan d'action national a été lancé. Arrivé à échéance fin 2011, celui-ci se prolonge par un nouveau plan d'action qui court jusqu'en 2018. Sur douze stations actuellement non conformes, onze sont en travaux et cinq seront conformes en fin d'année (Evreux, Cannes). D'autres devront attendre 2012 (Fontainebleau, Roquebrune-Cap Martin, Cayenne), voire 2013 (Saint-Denis de la Réunion, Bastia).
Le nouveau plan prévoit aussi que 74 stations de taille moyenne soient prioritaires pour une mise en conformité d'ici fin 2013. Elles se situent principalement dans le nord-est (Vosges, Franche-Comté) et le sud-est (Alpes, Corse) de l'Hexagone. Certains cantons de Haute-Garonne et de l'Aisne concentrent également plusieurs équipements à mettre aux normes. "Il s'appliquera à ces moyennes stations le même dispositif de sanctions et d'incitations que pour le précédent plan", a indiqué la ministre. Mises en demeure, blocage des fonds nécessaires, abaissement des primes pour épuration : la palette d'outils est large. L'attention sera ainsi portée aux petites collectivités, où la qualité de traitement peut être améliorée. D'autant que, plus globalement, d'autres obligations communautaires s'imposent aux collectivités au regard des directives baignade, eaux conchylicoles ou de la directive fixant un cadre stratégie pour le milieu marin.