Dominique Bussereau va présider la prochaine conférence de financement des mobilités
Le Premier ministre François Bayrou a annoncé ce 14 mars, avoir choisi l'ancien secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau comme président d’"Ambition France Transports", le nom donné à la conférence de financement des mobilités qui se tiendra "à compter de mai prochain", a indiqué Matignon. "J'ai demandé à Dominique Bussereau, en vertu de son expérience qui est grande et précieuse pour nous, d'être le coordinateur" de cette conférence, qui "permettra de définir les moyens concrets pour financer nos infrastructures sur le long terme, afin que tous les Français aient accès à la mobilité", a déclaré le chef du gouvernement. Il s’agit de "bâtir un nouveau système de financement des infrastructures de transport dans un contexte où les besoins en investissement sont importants et les marges de manoeuvre budgétaires contraintes", a-t-il souligné.
Dominique Bussereau, âgé de 72 ans, a occupé à deux reprises le poste de secrétaire d'Etat aux Transports, d'abord sous Jacques Chirac entre 2002 et 2004 puis sous Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2010. Il a ensuite présidé l'Assemblée des départements de France entre 2015 et 2021.
La conférence, qui mobilisera l’ensemble des grands acteurs publics et privés du secteur, sera lancée par le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot et se déroulera en deux parties, selon un communiqué de Matignon. La première concernera le financement des autorités organisatrices de la mobilité (agglomérations, régions) qui financent les offres de transport et le déploiement des services express régionaux métropolitains (SERM). La seconde "portera sur la refonte du système de financement des infrastructures de transport" en réfléchissant à l'avenir des concessions autoroutières, qui arrivent à échéance entre 2031 et 2036, selon Matignon.
Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou répète souvent que l'entretien du réseau ferroviaire est la mère des batailles pour fiabiliser ce mode de transport dans les années à venir (lire notre article). Selon lui, il manque un milliard d'euros par an pour maintenir le réseau en bon état.
D'après la Cour des comptes, le réseau des voies navigables se trouve aussi dans un état "préoccupant" et une centaine de millions d'euros par an ont manqué pour garantir un entretien convenable (lire notre article). "Ce déficit cumulé d'entretien alimente une ‘dette grise’ évaluée à 1,1 milliard d'euros en 2023", a noté la Cour, en référence aux surcoûts dus au manque d'entretien.