Archives

Fonction publique - Dix pistes de l'Etat pour redonner du souffle à la médecine de prévention

Le ministère de la Fonction publique veut s'attaquer à la crise qui touche les recrutements de médecins de prévention dans le secteur public. Il vient de faire des propositions.

Assouplir l'organisation des services de médecine de prévention et améliorer l'attractivité de leur statut: lors d'une réunion avec les organisations syndicales de fonctionnaires, ce 6 septembre, la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) a proposé de jouer sur les deux tableaux pour faire face à la pénurie de médecins en charge du suivi de la santé des agents publics.
En vue de cette réunion, qui s'est déroulée dans le cadre de discussions au long cours sur la santé et la sécurité au travail, les représentants du ministère de la Fonction publique avaient transmis une dizaine de pistes aux responsables syndicaux.
"Etablir une cartographie des services de médecine de prévention", "favoriser le développement d’"équipes projets" pluridisciplinaires, permettre l'accueil d'étudiants stagiaires en médecine et d'internes en médecine du travail dans les services de médecine de prévention des fonctions publiques de l'Etat et territoriale, ou encore "ajuster l’organisation et le fonctionnement des services de médecine de prévention" sont quelques-unes des solutions avancées par les fonctionnaires de l'Etat.

Services de prévention mutualisés

Ils proposent encore de créer "des services de médecine de prévention mutualisés au niveau des préfectures de région". Ces services qui permettraient "une mutualisation des moyens financiers, humains et matériels" assureraient le suivi de la santé d'agents de l'Etat et territoriaux. Cette piste sera étudiée par plusieurs inspections de l'Etat dans un rapport sur la médecine de prévention qu'elles remettront en décembre prochain. En matière d'organisation, la DGFAP estime, par ailleurs, que l'on peut "revoir la fréquence des surveillances médicales particulières" visant les personnels handicapés, les femmes enceintes, les agents réintégrés après un congé de longue maladie ou de longue durée et les agents souffrant de pathologies particulières. Il est proposé de "prévoir une périodicité plus souple" pour ces visites médicales qui sont aujourd'hui au moins annuelles.
Pour attirer les étudiants vers la médecine du travail, la DGAFP recommande de "mieux communiquer" auprès de ce public. Et pour recruter parmi les médecins déjà en activité, il pourrait être créé un contrat de reconversion professionnelle à durée indéterminée. La formation des professionnels concernés serait prise en charge par l'employeur, les nouvelles recrues s'engageant à servir dans leur administration pendant une certaine durée.