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Personnes âgées - Dépendance : le Premier ministre confie une mission à Jean-Paul Delevoye

Alors même que Nicolas Sarkozy évoquait une nouvelle fois ce 20 janvier, dans le cadre de ses vœux aux personnels de santé, dans l'Indre, sa réforme de la dépendance, François Fillon a annoncé avoir confié au nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Jean-Paul Delevoye, le soin de préparer un rapport sur le sujet. Rapport qui devra être finalisé d'ici le mois de juin.
Dans un courrier adressé à Jean-Paul Delevoye, rendu public par Matignon, le chef du gouvernement souhaite "recueillir [son] avis sur les principaux enjeux auxquels soir faire face notre système de prise en charge de la dépendance et sur les différentes évolutions envisageables". Il lui demande ainsi d'analyser "la place respective et le rôle des différentes formes de solidarités notamment familiales, territoriales ou nationale pour faire face aux situations de dépendance". Il l'invite également à se prononcer sur "la répartition du financement des dépenses liées à la dépendance entre les différents acteurs publics, les assureurs privés et les familles", tant en analysant "la situation actuelle" qu'en anticipant "les évolutions prévisibles pour les années à venir".
Le Premier ministre insiste aussi auprès du président du CESE sur la nécessité de "prendre en compte le coût des mesures" qu'il serait "amené à proposer" et "les modalités de financement" préconisées.
Lors de son déplacement dans l'Indre, si Nicolas Sarkozy a insisté sur l'urgence de la réforme dont les premières mesures doivent être adoptées à l'automne, il n'a cette fois encore privilégié aucune piste, notamment sur la question "très difficile" du financement. "Il faudra des moyens supplémentaires. Est-ce que ce sera l'assurance ? Est-ce que ce sera plus de travail ? Est-ce que ce sera des prélèvements ?", a-t-il lancé, "le débat éclairera la décision des uns et des autres, mais la décision il faudra la prendre". De quoi faire entendre, en tout cas, que la phase de concertation qui s'ouvre tout juste - avec, notamment, la mise en place de quatre groupes de travail début janvier et l'annonce de débats en région – ne démarre pas avec des réponses déjà ficelées.