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Sports - Coupe du monde de football féminine : les villes moyennes au cœur de la candidature française

Le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, a remis le dossier de candidature de la France à l'organisation du Mondial féminin 2019, jeudi 30 octobre au siège de la Fifa, à Zurich.
Si la France, en concurrence avec la Corée du Sud, était retenue, les neuf sites de la compétition seraient à choisir parmi les onze présentés dans le dossier de candidature : Auxerre, Grenoble, Le Havre, Lyon, Montpellier, Nancy, Nice, Paris (stade Jean-Bouin), Reims, Rennes et Valenciennes. Le match d'ouverture et la finale de la Coupe du monde seraient prévus dans le nouveau stade de Lyon. Le budget de l'organisation devrait s'élever à environ 40 millions d'euros, selon la FFF.
Le choix de ces sites correspond à une volonté d'offrir un grand événement international à des villes moyennes dépourvues de grands stades, les capacités des enceintes d'Auxerre, Grenoble, Le Havre, Reims et Valenciennes ne dépassant pas 25.000 places. Il permettrait également d'assurer une animation sportive de haut niveau à des équipements récents qui ont connu, pour des raisons diverses, des revers de fortune (Grenoble et Valenciennes). On peut d'ailleurs s'étonner que le stade du Mans, inauguré en 2011 mais qui n'est plus utilisé régulièrement pour le football professionnel, ne figure pas dans la liste. Cette liste comprend en outre deux sites (Nancy et Rennes), dont les responsables politiques avaient refusé d'être candidats à l'accueil de l'Euro 2016, jugé trop coûteux pour les finances publiques. En effet, l'organisation de la Coupe du monde féminine ne devrait a priori pas entraîner de construction ni de rénovation importante pour les collectivités propriétaires des enceintes.
"La candidature a tout le soutien de l'Etat et du gouvernement. Dans ce climat un peu compliqué [en France], nous avons une vraie expertise en termes d'organisation d'événements sportifs, ce sont des investissements pour l'avenir", a assuré Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.
La Fifa décidera en mars 2015, lors d'un comité exécutif, qui de la France ou de la Corée du Sud accueillera le Mondial féminin 2019.