Confirmation du net ralentissement des dépenses d'aide sociale des départements en 2017
Au printemps dernier, l'Odas (Observatoire national de l'action sociale) présentait son étude annuelle sur les dépenses départementales d'action sociale, portant sur 2017 (voir notre article ci-dessous du 23 mai 2018). Réalisée sur un échantillon de 43 départements, celle-ci montrait une progression de la dépense brute d'aide sociale de 1,6%. Aujourd'hui, la Drees (direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques des ministères sociaux) publie les chiffres officiels. Ils montrent que les dépenses totales d’aide sociale des départements, nettes des recouvrements, récupérations et remboursements, se sont élevées l'an dernier à 37,5 milliards d’euros (l'Odas prévoyait 37,4 milliards). Avec une hausse de seulement 0,4% en euros constants par rapport à 2016, la Drees peut légitimement évoquer "un net infléchissement de l'augmentation des dépenses sociales des départements". Sur le moyen terme, la progression reste toutefois plus significative, puisqu'elle est de 8,6% en euros constants entre 2013 et 2017.
La décélération marquée de 2017 s'explique avant tout par la baisse de 1,4% en euros constants des dépenses de RSA (11,6 milliards d'euros et +5,3% depuis 2013), qui représentent 31% de la dépense totale d'aide sociale. Les autres postes continuent en revanche de progresser, mais de façon plus modérée que les années antérieures : +1,4% pour l'aide sociale à l'enfance (7,7 milliards et +2,7% en euros constants depuis 2013) et pour les personnes handicapées (également 7,7 milliards, mais +10,6% depuis 2013) et +1,5% pour les personnes âgées (7,3 milliards et +3,5%).